Richard Cazenave

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Se passe-t-il quelque chose à l'UMP38 ?

, 20:20

Six mois se sont écoulés depuis les élections internes à l'UMP38 et la victoire des candidats présentés par Michel Savin.

Des candidats que j'ai soutenus, et une victoire portée par tous ceux qui refusaient la spirale de l'échec dans laquelle l'UMP Isère s'était enfermée, et qui s'était vu couronnée par la perte de la première circonscription en 2007 et des deux cantons UMP de Grenoble en 2008 ainsi que le score historiquement le plus bas jamais enregistré aux élections municipales.

Des résultats incontestables même si le clan des perdants a tout fait pour empêcher qu'ils ne soient validés.
Confirmés par les instances nationales, confirmés par la justice, ces résultats disent clairement la volonté démocratique des militants de l'Isère de tourner la page.
Ainsi, dans la première circonscription symboliquement et numériquement la plus importante c'est avec 38 voix d'écart que le candidat de Michel Savin l'emportait sur celui du président sortant.

Six mois plus tard, tout se passe comme si le changement porté par ce vote s'était borné à l'élection d'un nouveau Président :

  • Pas d'exécutif départemental pour mettre en œuvre les nouvelles orientations; on peut lire sur le site de la Fédération que la validation du nouvel exécutif départemental est « en cours par le bureau politique national ». Depuis six mois...
  • Pas de discussions avec les principales formations associées à l'UMP (centristes, gaullistes, radicaux) pour fixer les conditions de l'union et arrêter une stratégie commune en vue des prochaines échéances électorales.
  • Pas de réflexion (à ma connaissance), ni de processus en cours pour arrêter une stratégie de reconquête à Grenoble et dans l'agglomération grenobloise.

Certes, je comprends bien que des bâtons sont mis chaque jour dans les roues de la nouvelle équipe, et que certains mauvais perdants usent de leur influence pour paralyser la machine. Je sais également dans quelle situation financière désastreuse se trouve la Fédération Iséroise laissée totalement exsangue par l'ancienne direction.

Mais c'est oublier qu'en Démocratie le dernier mot revient toujours au suffrage populaire, car c'est de lui et de lui seul que procède toute légitimité. Les statuts de l'UMP ne dérogent pas à cette règle puisqu'ils prévoient que l'exécutif départemental doit être ratifié (recevoir l'approbation) par le Comité Départemental issu des élections internes.

  • Alors à quand le respect du suffrage des militants exprimé dans les urnes en novembre 2008 ?
  • À quand une stratégie de reconquête à Grenoble ?
  • À quand des discussions visant à réunir les conditions de l'union attendue par tous pour les prochaines échéances ?

On le voit la question posée n'est pas celle des moyens. C'est, tout simplement, celle d'une volonté politique.

Rebondir après la déception des JO

, 15:56

Plutôt que de s'appesantir sur les raisons (politiques ? techniques ? tactiques ?) de l'échec de la candidature de Grenoble comme ville organisatrice des JO 2018, il me paraît plus utile, et plus productif, de revenir sur les constats et les projets que la préparation du dossier de candidature a fait émerger dans le paysage de notre agglomération.

Le principal constat est celui de notre retard dans le domaine des infrastructures, qu'il s'agisse du réseau ferroviaire TGV ou Inter Cité, du contournement de l'agglomération grenobloise (rocade nord, élargissement d'A480, échangeur du Rondeau), de notre relation autoroutière vers le Sud, ou encore du lien avec les principales stations de ski qui contribuent pourtant à l'attractivité de Grenoble.

Ce constat n'est pas nouveau pour moi puisque j'annonçais, dès 1995, les défis auxquels nous allions inévitablement être confrontés aujourd'hui et la nécessité, en raison de la lenteur de traitement de ces grands projets, de nous y atteler rapidement.

Ce qui est nouveau en revanche c'est la volonté des collectivités publiques de Grenoble et de l'Isère, depuis les dernières élections municipales de 2008, de tenter de remédier à cette situation aujourd'hui critique et qui pourrait menacer rapidement notre développement économique et nos emplois.

Une volonté qui s'est notamment manifestée au travers du dossier de candidature de Grenoble aux JO 2018, dont les principaux opposants, comme par hasard, se trouvaient dans les rangs des verts et autres alternatifs grenoblois, ceux-là même qui ont participé avec succès dans le passé à la glaciation de tout projet de développement des infrastructures de déplacement.

Cette volonté nouvelle, je l'avais anticipée avec la création de l'AG3D, et le travail réalisé depuis un an a fournit la base d'un premier rendez-vous le 10 mars 2009 avec le ministre des transports Monsieur Dominique Bussereau, avec les élus grenoblois et le Président de la Chambre de Commerce.

Il faut désormais faire en sorte que la mobilisation réalisée autour de la candidature de Grenoble pour les JO 2018 se prolonge dans une volonté sans faille de faire aboutir ces dossiers et ces projets vitaux pour l'avenir de Grenoble.

Baisser les bras aujourd'hui serait une faute et un gâchis impardonnables !

Une manifestation pour un retour en arrière ou pour aller de l'avant ?

, 23:07

Il y a bien longtemps que l'on avait pas vu autant de monde dans les rues de notre ville, pour une manifestation qui regroupait des motivations si nombreuses et si différentes les unes des autres qu'il est bien difficile de les additionner... et encore plus délicat de les récupérer comme ont tenté de le faire le PS de Madame Aubry et la CGT, sous une bannière simpliste de rejet de la politique du gouvernement et des réformes du quinquennat.

D'ailleurs le gouvernement, ainsi que les forces politiques et syndicales réputées lui être plus favorables, ont exprimé leur compréhension.

Compréhension devant la colère légitime des forces vives de ce pays subissant les contre-coups d'une crise née ailleurs de l'absence de règles, dans un monde où la finance est reine et où le système de rémunération des traders (avec des bonus quoi qu'il arrive) pousse à des prises de risque toujours plus inconsidérées.

La réponse doit être précisément de fixer pour l'avenir de nouvelles règles du jeu. Le vrai débat est entre un capitalisme moderne, entrepreneurial, respectueux des Hommes et de l'environnement, et un système de poker financier international dont les joueurs ne payent pas eux-mêmes les enchères. L'Europe sous l'impulsion de la France a dit clairement ce qu'elle attend du prochain sommet du G8 ; nous verrons alors si le Président Obama donne un prolongement concret à l'indignation qu'il a exprimée avec force tout récemment.

Compréhension également devant l'angoisse sur le pouvoir d'achat et le chômage (déjà 200 000 chômeurs de plus en France) qui évidemment ne touche pas que notre pays mais également l'Espagne socialiste ou l'Allemagne et sa cohabitation gauche/droite.

La réponse ne peut être que la relance concertée en Europe des investissements publics, seuls susceptibles de soutenir à court terme une croissance bénéficiant à l'emploi en France et en Europe.

Sur ces deux fronts, nouvelles règles du jeu mondial et plans de relance des différents pays européens, je ne vois guère la force et l'originalité d'une alternative politique. Je trouve même dérisoire ce hochet de la sempiternelle relance par la consommation brandi par le PS et la CGT, car si l'on peut supporter de s'endetter un peu plus (alors qu'on est déjà exsangue) pour investir dans des infrastructures qui seront là pour longtemps et serviront à la croissance de demain, comment peut-on soutenir un seul instant l'idée de s'endetter davantage pour dépenser de l'argent qui va surtout faire travailler les exportations chinoises ?!

Quant aux réformes, le mandat délivré par les électeurs était tout sauf un mandat d'immobilisme !

Un vrai sujet serait de dire quelle stratégie industrielle nous voulons en Europe, pour faire émerger les emplois de demain ; quelles règles on veut instaurer à l'OMC pour que le commerce international se fasse sur des bases équitables, respectueuses d'un minimum de droits sociaux et d'un minimum de principes environnementaux, avec par exemple une taxe carbone sur les produits qui font deux fois le tour de la terre avant d'arriver dans notre assiette.

Voilà des sujets sur lesquels on aimerait concrètement entendre des propositions sérieuses ! mais nous ressortir les vieilles recettes de la distribution de monnaie de singe est totalement affligeant et peu respectueux de l'intelligence d'une démocratie qui se veut majeure.

Et n'y a-t-il pas suffisamment de sujets d'affrontement ou tout simplement de débats politiques autour des questions de société, de la manière d'exercer le pouvoir, des enjeux et des arbitrages à opérer entre libertés publiques et liberté individuelle, de l'avenir de la protection sociale, pour nous épargner des affrontements factices sur la manière de faire face à cette crise ?

Pour un nouveau départ en 2009

, 15:29

Nul ne s'étonnera que je salue comme il se doit l'élection, ce week-end, de Michel Savin à la Présidence de la Fédération de l'Isère de l'UMP.

Comme je le disais dans mon billet du 19 novembre 2008, une page se tourne en Isère et nous pouvons tous désormais espérer que, les conditions d'un possible rassemblement étant réunies, nous puissions enfin nous consacrer à ce qui doit toujours être le cœur de l'action politique : la défense de nos valeurs communes et la recherche, pour nos collectivités, de l'intérêt général.

Souhaitons donc que 2009 soit l'occasion pour le nouveau Président de l'UMP38 de créer toutes les dynamiques utiles en ce sens.

Quant à la nouvelle minorité au sein de l'UMP38, elle pourrait apporter une touche de sincérité aux félicitations adressées au nouveau Président en retirant les recours déposés devant la justice !

Ce billet est aussi l'occasion pour moi, en ce début d'année, de remercier toutes celles et tous ceux qui participent à la vie de ce blog et en font le site politique le plus actif et le plus ouvert toutes catégories confondues... et de souhaiter à chacune et chacun une très bonne et très heureuse année 2009 - je vous épargne tous les discours sur la crise (les occasions ne manqueront d'en reparler) pour me concentrer sur l'essentiel : mes vœux sincères de santé et de bonheur !


J'aurai l'occasion de vous les présenter de vive voix :

samedi 17 janvier à partir de 11h 15
dans les locaux de la Maison de la Culture Arménienne de Grenoble et du Dauphiné (MCAGD)
angle cours de la Libération et du Général de Gaulle et rue de Belledonne à Grenoble (voir le plan d'accès ci-dessous).

Je recevrai ce jour-là Mickaël Bullara, Secrétaire Général du Chêne (Présidente Michèle Alliot-Marie), qui s'associera à mes vœux et vous dira sans doute quelles leçons nous devons tirer de la situation nationale et internationale, et quelles doivent être les actions à mettre en place en 2009.

Je vous invite donc à nous rejoindre samedi autour du verre de l'amitié.


À très bientôt et encore Bonne et Heureuse Année à tous !


plan d'accès à la Maison de la Culture Arménienne de Grenoble et du Dauphiné
(Cliquez sur le plan pour l'agrandir)

Décidément l'UMP38, on n'a pas encore tout vu !

, 18:09

Je lis vos commentaires et j'ai bien sûr connaissance des dernières initiatives des candidats défaits lors des élections internes à l'UMP38.

Et j'avoue que ma réaction va de l'indignation à la franche rigolade.

Mais je pense que l'interview de Robert Pandraud, en peu de mots, résume parfaitement et délicieusement la situation. Il rappelle :

  • que c'est en famille qu'on doit laver son linge sale, et pas devant les tribunaux. Voilà pour le patriotisme de parti ;
  • que l'UMP nationale a validé les résultats de l'Isère, au point d'ailleurs que c'est l'avocat du parti qui va défendre le 17 décembre devant les juges les résultats des élections attaqués par les perdants. Voilà pour le fair-play... et pour la clarté des choses ;
  • que la proposition de prendre le secrétaire départemental dans le camp des battus n'est pas très crédible, et qu'elle n'est au fond qu'un aveu d'échec. Voilà pour le réalisme.

Il aurait aussi pu délivrer le double Tartuffe d'Or à celui qui attaque en justice les élections que son équipe et lui-même ont organisées (de la manière que chacun a pu apprécier[1]), et qui, les ayant perdues, propose de partager le pouvoir - ce qui ne lui était jamais venu à l'esprit lorsqu'il était majoritaire ! En fait, ce serait franchement drôle si ce n'était pas quelque peu déplorable...

Notes

[1] Voir l'article de Grenews et les commentaires ici et sur "l'épisode des cuisines" ainsi que la réponse de Julien Polat

Guerre au P.S. : un mal Français ?

, 20:07

La guerre au PS a une apparence, celle d'un affrontement de personnes arbitré par les médias ; elle a une réalité, celle du choix (ou du non choix) de ce qui doit (et peut) constituer le fondement idéologique d'une gauche qui ne sait plus si elle est socialiste ou social-démocrate.

  • Pour Ségolène Royal c'est clair : marketing et relooking riment avec social-démocratie et démagogie.
  • Pour Martine Aubry c'est plus ambigu : elle + tous les caciques + le non-choix = à peine (ou presque) 50%...

Quand j'écoute Mélenchon, au moins, lui, je comprends ce qu'il dit : c'est la gauche, la vraie, celle de la lutte des classes, celle du grand soir, des marxistes, des trostkistes, des maoïstes... On en connaît les désastreux résultats économiques et sociaux et le triste bilan humain et liberticide.

Le mérite de cette gauche-là c'est qu'au moins il y a matière à un bon vieux débat !

Alors c'est quoi l'autre gauche aujourd'hui ? La question reste entière à l'issue d'un scrutin au PS marqué davantage pas les soupçons que par le contenu !

Je reconnais humblement, et tristement, que la même question se pose à l'UMP38 quand on voit comment, en Isère, l'ex-président archi battu bien qu'« organisateur » du scrutin refuse obstinément le choix des urnes au point de continuer à utiliser, toujours sous couvert d'un courageux anonymat, le blog officiel de l'UMP38 pour attaquer... Michel Savin, « elected President » comme on dirait aux États-Unis, de cette même Fédération.

Bonjour le débat d'idées.

J'espère pour ma part de tout cœur que la Démocratie survivra à ce qui ressemble, en l'état, à la mort des idéologies et au triomphe indécent des égos.

Je crois qu'elle le peut si elle est portée par un souffle nouveau : un souffle humaniste, de justice et d'équité, une ambition qui transcende chacun de nous au service d'un idéal, d'une mission, qui s'appuie sur l'initiative et la liberté de chacun pour en faire un élan collectif de solidarité et de fierté.

Moi je suis plus gaulliste que jamais... et vous ?

Une page se tourne à l'UMP38

, 13:26

Richard Cazenave, actuellement en mission en RDC, a pris connaissance des résultats des élections internes de l'UMP38 (voir également l'article de Grenews). Il a tenu à transmettre le billet suivant :

« Actuellement en mission en République démocratique du Congo pour l'Assemblée nationale, c'est avec une grande satisfaction que j'ai pris connaissance des résultats du vote interne à l'UMP38 pour la désignation des représentants au Comité Départemental.

Quelles que soient les arguties de l'équipe en place, c'est bel et bien une victoire sans précédent de Michel Savin et de ses candidats.

Je m'en réjouis et j'espère que l'appel que j'avais lancé pour le soutenir aura contribué à cette victoire, notamment dans la 1ère circonscription - dont j'ai été le député pendant 19 ans - qui a vu Henri Baile devancer Jean-Claude Peyrin, candidat d'Alain Carignon, de 38 voix.

Cette donne à l'UMP38 peut et doit désormais rendre possible le rassemblement nécessaire à la construction de victoires dans notre agglomération et dans le département de l'Isère. »


Richard Cazenave a été membre de la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée nationale et a présidé pendant 5 ans la commission politique de l'A.P.F (voir le billet du 22/07/2007). Il est actuellement en mission en RDC (Congo Kinshasa) pour le compte de l'Assemblée nationale.

Il a notamment rencontré Monsieur Vital Kamerhe, Président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo.

Monsieur Vital Kamerhe est l'auteur d'un plan de paix qui a reçu le soutien de toutes les sensibilités de l'Assemblée nationale du Congo, et qui propose une solution politique pour mettre fin à la guerre et à l'exode des populations dans l'Est du pays.

Richard Cazenave apporte son soutien à ce plan de paix et œuvre pour que la francophonie soutienne cette solution du conflit.

La France agit dans ce sens et propose en ce moment même à l'ONU les résolutions nécessaires.

L'UMP38 perd ses nerfs

, 14:10

Par un billet dont chacun aura noté le courageux anonymat, l'UMP38 poursuit son agression tous azimuts.

En m'attaquant pour avoir pris position en faveur de Michel Savin et de ses candidats dans les trois circonscriptions grenobloises, le président sortant et ses affidés apportent, ce faisant, l'exacte démonstration des turpitudes que je dénonçais dans mon billet du 27 octobre.

Manipulant l'opinion par des arguments tout aussi vomitifs que grossièrement mensongers, ce billet anonyme accaparant le site et les moyens de la fédération de façon déloyale au profit exclusif d'un candidat, est en soi le résumé de ce que l'on ne veut plus en politique. Car c'est précisément ces méthodes détestables, les divisions profondes qu'elles creusent dans notre camp ainsi que leurs conséquences électorales désastreuses qu'il s'agit de rejeter.

Merci Monsieur Anonyme (pour les naïfs) pour cette piqûre de rappel à ceux qui auraient pu penser que vous vous étiez amendé !

Pendant la crise, les coups bas continuent...

, 16:05

Je découvre grâce à Franc-Tireur le courriel ouvert de Michel Savin aux adhérents de l'UMP38.

Ainsi ce sont toujours les mêmes méthodes qui sont à l'œuvre place Paul Vallier :

  • Faire sur le devant de la scène des appels déchirants à l'unité ;
  • Utiliser les moyens de la Fédération au profit d'un seul camp ;
  • Multiplier dans l'arrière-cour les attaques sous la ceinture, instrumentaliser les naïfs, biaiser le scrutin, et, si nécessaire, truquer les résultats.

Et tout cela dans le seul but de pérenniser la présence d'Alain Carignon et de son dernier carré (Jean-Claude Peyrin, Philippe Carré, Joëlle Santoni) à la tête de l'UMP38.

Comme si cette présence depuis sept longues années à la tête de la Fédération de l'Isère avait produit autre chose que des manœuvres en tous genres, des divisions irrémédiables, des résultats électoraux en chute libre et des échecs à répétition, dont le couronnement fut la perte de la première circonscription en 2007 et le score historiquement le plus bas jamais enregistré aux élections municipales en 2008.

Ce triste bilan se transforme aujourd'hui en un spectacle d'autant plus affligeant au moment où notre pays fait face à une crise mondiale, et où nous devrions tous faire preuve de la plus grande éthique et d'une volonté réelle de nous rassembler dans la difficulté qui, comme toujours, frappe d'abord les plus vulnérables d'entre nous !

Étant toujours écarté de l'UMP par la décision d'exclusion dont j'ai été victime grâce à l'UMP38 et aux manœuvres de son président, je ne peux qu'observer... et dire à ceux qui peuvent contribuer au changement dans l'Isère de tout faire – le vote ayant lieu dans trois semaines - pour que soit mis fin à cette situation déplorable.

Au-delà des enjeux qui concernent la gestion locale et départementale, pensons aussi à notre pays. Les difficultés de l'heure doivent conduire les politiques à montrer l'exemple. Cela passe par un minimum de dignité.

Vers une sortie de crise

, 14:30

Je remercie chacun d'entre vous pour sa contribution à ce débat.

Comme je le disais dans mon billet du 2 octobre 2008, l'aspect purement financier de cette crise, s'agissant de l'Europe et plus encore de la France, n'avait rien de comparable avec les difficultés des établissements bancaires américains.

Je pense qu'après quelques hésitations et improvisations, la réponse des autorités françaises et européennes, grâce au plan concerté impulsé par la présidence française, est parfaitement adaptée à la situation.

Au-delà du très court terme (garantir les encours bancaires) elle prend en effet en compte les besoins à moyen terme de l'économie réelle, à savoir le manque de liquidités et l'absence de circulation des fonds entre banques.

Venant après la baisse des taux d'intérêts enfin décidée par la BCE, le rééquilibrage de parité entre l'Euro et le Dollar et la baisse spectaculaire du baril de pétrole, le plan européen réunit me semble-t-il toutes les conditions permettant d'endiguer le risque d'une récession profonde de notre économie.

D'autre part cette intervention se fait, pour mille raisons techniques, à coût nul pour le contribuable. Je réponds en cela à ceux qui pensent que l'on « socialise » ainsi les pertes des banques.

Chacun est en mesure de comprendre que les garanties offertes aujourd'hui seront rémunérées bien plus cher une fois la crise passée...

D'autres mesures seront sans doute nécessaires pour une relance effective mais je crois que l'on peut dire aujourd'hui que le plus gros de cette crise planétaire est derrière nous.

Il est intéressant de noter que l'Europe, pour la première fois, a joué un rôle de leader dans la solution de sortie de crise. Ce constat devrait pousser à l'avenir les dirigeants européens à croire davantage dans nos capacités collectives. Et, ce faisant, à mettre en place les mesures de régulation dont le marché européen a besoin dans une mondialisation qui ne peut se poursuivre sans elles.

Ce pourrait être la divine surprise de cette crise : la découverte par l'Europe de ses propres capacités et de son aptitude à peser sur les règles du jeu international.

À suivre donc, mais il y a là un espoir qu'il nous appartient de faire vivre.

Crise financière ou crise économique ?

, 19:05

Ainsi que ce fut le cas après le 11 septembre, la réponse des États-Unis à la crise est décidée et organisée autour de la seule puissance - militaire ou financière - de l'oncle Sam, comme si elle était la seule impactée par les évènements.

Le Président de la République, à la tribune de l'O.N.U ne pouvait, dès lors, pas manquer de dire qu'un débat au plus haut niveau international était indispensable pour mesurer l'ampleur des dégâts et la diversité des meures à prendre.

Mais attention ! il y a crise et crise :

  • celle qui affecte gravement le système financier Américain impacte certes notre structure bancaire, mais dans une moindre mesure que nos voisins européens ; et, s'agissant du marché interne des crédits immobiliers, il est basé essentiellement sur des prêts à taux fixes et présente des risques réduits d'insolvabilité. Il y a un vrai débat à tenir sur le mode d'intervention que doivent adopter les États, afin de ne pas dédouaner purement et simplement les irresponsables qui nous ont conduits à cette situation. En particulier, il serait scandaleux de payer des parachutes dorés à des dirigeants qui ont conduit le système à la faillite. Mais à mon sens il n'y a là rien d'immaîtrisable ; nous avons les moyens d'endiguer cette crise.
  • pour autant, nous courons bel et bien celui d'un sévère refroidissement de notre économie réelle du fait des restrictions de crédits aux entreprises, aggravées par la politique de l'Euro fort de la B.C.E.

Notre économie européenne a donc besoin d'un plan destiné à relancer une activité menacée par les restrictions de crédits, l'Euro fort et les taux d'intérêts élevés. Là se situe pour nous l'enjeu en terme de croissance pour les mois à venir.

Souhaitons enfin, si ce sommet des chefs d'États se tient, qu'il traite de la question lancinante de la régulation de la mondialisation ; et qu'il donne les signaux indispensables pour rééquilibrer le capitalisme vers l'économie productive et non vers les profits purement spéculatifs. Souhaitons que l'indignation de l'instant se transforme enfin en actes concrets.

L'emploi, le pouvoir d'achat, la rémunération du travail et de l'effort sont l'enjeu de ce que d'autres appellent tout simplement une élémentaire moralisation du libre échange mondial.

Afghanistan : nous devons avant tout à nos soldats une stratégie gagnante

, 12:38

Autant le dire clairement, je pense que la stratégie de l'OTAN en Afghanistan nous amène dans le mur.

Les ingrédients de l'échec sont en place depuis plusieurs années.

-> Premièrement, comme je l'avais dit à l'automne 2001 à New York à l'Ambassadeur des États-Unis auprès de l'ONU,[1] la seule stratégie possible pour les forces dites occidentales eût été de donner dès le départ les moyens politiques et les appuis militaires à la seule force anti-taliban qui existait dans le pays : l'Alliance du Nord, qui s'était ouverte aux composantes pachtounes. Sept ans après, l'armée afghane compte moins de 60 000 hommes, est mal équipée, et est formée selon des méthodes éloignées de sa culture et de son histoire. Quant aux forces de l'OTAN, elles représentent aujourd'hui 70 000 soldats quand l'armée soviétique, forte de 250 000 hommes, a dû se résoudre à constater son échec à tenir le terrain.

Le pire, c'est qu'Obama et McCain, qui veulent faire de ce pays le « centre de la guerre contre le terrorisme » et qui proposent d'envoyer 10 000 soldats supplémentaires, ne semblent toujours pas, ni l'un ni l'autre, avoir compris que cette stratégie était vouée à l'échec...

Massoud

-> Deuxièmement, la solution Karzaï comme Président, qui a été formé et qui a vécu aux États-Unis, a été imposée à l'ensemble des chefs et des tribus afghans, qui s'y sont résignés dans l'espoir qu'une manne économique accompagnerait ce choix politique. Or l'effort occidental en Afghanistan est resté négligeable au regard des enjeux pourtant considérables et des moyens qui auraient été nécessaires pour gagner sur ce front économique et social. L'aide économique en Afghanistan représente 1% seulement des dépenses militaires engagées en Irak par les Américains, alors que le vrai front anti-terroriste se jouait dans les campagnes afghanes. Il aurait fallu au contraire mettre le paquet dès le début. Et la manne attendue n'arrivant pas, le vide économique et politique des campagnes de l'Est et du Sud du pays a été assez facilement réinvesti par les Taliban, dont l'organisation parallèle est de fait acceptée par tous les ruraux de ces zones.

On peut dire aujourd'hui que les populations afghanes ont retrouvé, au-delà des sourires de façade adressés à nos soldats, un anti-occidentalisme de base qui en fait des alliés objectifs des Taliban.

-> Troisièmement, la situation politique au Pakistan n'était déjà pas brillante en 2001 ; elle est pire aujourd'hui avec l'assassinat de Benazir Butho et la démission de Pervez Musharaf, avec une coalition dont les membres sont en désaccord sur tout, notamment sur la lutte anti-terroriste. Elle laisse ainsi les rênes lâches sur le cou de l'armée pakistanaise et des services secrets. L'armée, obsédée par le risque Indien, considère l'Afghanistan comme un élément de "profondeur stratégique". En clair, l'armée pakistanaise ne veut pas d'un pouvoir politique afghan à Kaboul qui ne soit pas directement à sa main ; par conséquent les Taliban continuent de bénéficier objectivement de leur soutien.


En conclusion, la stratégie de l'OTAN doit être révisée, et ses objectifs fixés de façon réaliste.

  1. La reconstruction d'un État sur l'ensemble du territoire afghan est aujourd'hui un objectif impossible à atteindre. En tout état de cause, il serait suicidaire pour l'OTAN de vouloir remplacer l'État et l'armée afghane dans les zones du pays où est en train de se cristalliser l'anti-occidentalisme.
  2. Pour ces mêmes raisons, et à cause de l'attitude pakistanaise, la destruction de tous les foyers terroristes est aussi un objectif impossible à atteindre. Que l'on songe que nul n'a pu jusqu'ici déloger Ben Laden de son repère dans les zones tribales de l'Ouest pakistanais, proches de la frontière afghane. Cela ne signifie pas retirer toutes nos troupes d'Afghanistan, mais leur fixer des missions différentes, et en aucun cas leur donner mission de "tenir" des territoires avec des troupes à pied - qui plus est dans les conditions discutables de l'opération de Saroubi[3] - dans un pays où tout, de la géographie à l'histoire et aux traditions, nous est défavorable. Cela ne signifie pas non plus renoncer à la lutte contre le terrorisme, mais là encore le combattre plus efficacement. Des actions de forces peuvent être organisées selon les besoins stratégiques ; des raids aériens peuvent être conduits sur des bases d'entraînement de terroristes qui se reconstitueraient.
  3. La question politique pakistanaise ne peut pas être évacuée ou laissée en-dehors du champ des discussions.

C'est à la lumière de ces trois constatations incontournables que la stratégie de l'OTAN doit impérativement être clarifiée et redéfinie. Par ailleurs, si des moyens supplémentaires doivent être donnés, ils doivent l'être au profit de la formation et de l'équipement de l'armée afghane qui doit être portée à 150 000 hommes au minimum. C'est ce que la France a tenté de plaider jusqu'ici, peut-être trop timidement. Il ne s'agit pas de tourner les talons, comme le demandent certains leaders politiques de gauche ou d'extrême gauche, car en effet c'est bien là que se joue une partie de notre liberté et de notre sécurité ; mais il s'agit d'intervenir avec lucidité et efficacité si l'on ne veut pas offrir aux Taliban de nouvelles victoires médiatiques aux dépens des vies des soldats de l'OTAN.


Photo

Avec Ahmad Shah Massoud dans la vallée du Panshir, en juin 2000.


Notes

[1] En tant que président du groupe d'étude de l'Assemblée nationale sur l'Afghanistan

[3] Je rappelle au passage que les Turcs et les Italiens qui nous ont précédés n'avaient pas quitté leur fortin depuis des mois...

Religion et citoyenneté : quel jugement est le plus choquant ?

, 20:46

Annulation d'un mariage : la femme n'était pas vierge
Refus d'accorder la nationalité : la femme portait la burqa

Quel jugement est le plus choquant ?

Religion et citoyenneté, sphère publique et sphère privée, ces jugements posent des questions centrales et apportent des réponses contradictoires, du moins en apparence.

Dans son arrêt du 27 juin 2008 refusant pour « défaut d'assimilation » la demande de nationalité d'une marocaine, épouse d'un français depuis cinq ans et mère de trois enfants français, le Conseil d'État met en avant le fait que la demanderesse « a adopté une pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et notamment avec le principe de l'égalité des sexes ».

Elle s'est présentée « recouverte des vêtements des femmes de la péninsule arabique, (...) ne laissant voir les yeux que par une fente, (...) elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote (...) elle vit dans une soumission totale aux hommes de sa famille (...) l'idée de contester cette soumission ne l'effleure même pas ».


Certains s'insurgent au nom de la liberté de pratiquer la religion de son choix ; ils oublient au passage que la liberté de chacun s'arrête ou commence celle des autres et que nos libertés sont moins la résultante de nos pulsions individuelles que des lois démocratiques qui en garantissent l'exercice et en encadrent la jouissance.

Car, viol manifeste du principe d'égalité, la burqa – une prison, une camisole - est aussi l'expression provocatrice d'un projet politique de type totalitaire – la charria - évidemment contraire à toute idée de démocratie. Et si la burqa est le signe évident de l'oppression, le voile est bien quant à lui le symbole de la soumission et vient heurter, certes à un degré moindre, les mêmes principes d'égalité homme-femme et de démocratie.

Car c'est bien dans la sphère publique, dans la rue, dans les relations avec l'administration, avec les services hospitaliers et non dans la sphère privée que les tenants de la « liberté religieuse » entendent imposer leur vue.

C'est donc à bon droit, se situant en cela dans la continuité de la loi de 2004 (que j'ai votée) sur l'interdiction des signes religieux à l'école, que le Conseil d'État a refusé d 'accorder la nationalité française.

En effet la France, par son histoire, par ses valeurs, par ses principes universalistes fondateurs de sa République et de sa Démocratie, se distingue tant du multi-culturalisme britannique que du communautarisme américain. La communauté française n'est fondée ni sur la race, ni sur la religion, mais bien sur l'adhésion à ses valeurs qui ne sont autres que les règles du « vouloir vivre ensemble ».


Plus choquant me semble, pour ces raisons, le jugement accordant le divorce à un homme pour défaut de virginité de son épouse. Je comprends l'argument juridique : le consentement s'est fait sur des bases erronées. C'est un fait. Et la virginité de l'épouse était certainement une donnée essentielle du consentement.

Mais on voit bien que l'inverse – l'exigence par l'épouse de la virginité de l'époux – n'est même pas évoqué, et que sa preuve serait d'ailleurs impossible. Et c'est en quoi ce jugement est inacceptable : pour les raisons évoquées plus haut, il va à l'encontre de ces mêmes principes fondamentaux de l'égalité des sexes et de démocratie.

Je suis heureux que le ministère public, après les hésitations du garde des sceaux Madame Rachida Dati, s'en soit souvenu et ait interjeté appel contre ce jugement qui porte en lui les germes d'une dérive communautariste et anti-démocratique.

Sur le plateau de téléGrenoble

, 23:10

J'étais dimanche soir 27 avril sur le plateau de téléGrenoble à l'invitation de Christophe Revil, pour l'émission ReCap'Info.

téléGrenoble

Avec Michel Savin, maire UMP de Domène et conseiller général, nous avons échangé sur la situation de la droite en Isère, et commenté, selon le principe de l'émission, l'actualité de la semaine. L'occasion également pour moi de présenter l'AG3D.

Vous pouvez revoir cette émission pendant plusieurs semaines en vous rendant sur téléGrenoble.net, rubrique ReCap'Info, ou en cliquant ici.

À 4 mois des JO de Pékin, une course contre la montre pour la survie du Tibet et la liberté d'un peuple

, 19:24

Les engagements pris par les dirigeants chinois auprès du CIO pour l'organisation des Jeux de Pékin laissaient augurer des progrès en matière de droits de l'Homme. C'est d'ailleurs une des principales motivations - l'encouragement à l'ouverture démocratique de la Chine - de l'attribution des JO de 2008 à la Chine.

Or c'est exactement l'inverse qui s'est produit jusqu'ici : internement massif de "dissidents" sur l'ensemble du territoire, contrôle inégalé de tous les moyens de communication, répression brutale et sanglante au Tibet, menaces à la communauté internationale de s'occuper de ce qui la regarde !

RC et le Dalaï LamaEn ce printemps 2008, on retrouve dans la logorrhée des dirigeants chinois les poncifs les plus éculés et les plus ringards des dictatures marxistes : les responsables des incidents seraient « le Dalaï Lama et sa clique », qui « encouragent et planifient les incidents violents sécessionnistes »... et l'on promet aux moines une « éducation patriotique »...

Quand on sait que le Dalaï Lama est critiqué par les jeunes tibétains parce qu'il se contente de demander un « dialogue avec le gouvernement chinois » pour obtenir le « respect des dispositions de la constitution chinoise sur la réelle autonomie régionale du Tibet », on mesure l'ampleur de l'imposture de la rhétorique du parti communiste chinois, et accessoirement, le peu de cas que ses dirigeants font de leurs engagements à l'égard de la communauté internationale.

Des engagements dont nous sommes en droit (et en devoir) de réclamer le respect.

Boycott ?

La cérémonie d'ouverture des Jeux est prévue pour le 8 août. Nous devons dire qu'à ce jour, les conditions de notre participation pleine et entière à ces Jeux, voire notre participation tout court, ne sont pas réunies.

Il faut que les dirigeants chinois comprennent que le mépris qu'ils affichent rend de plus en plus plausible, chaque jour, un boycott qui pour beaucoup était inenvisageable jusqu'ici ; et qu'en conséquence, nous n'excluons rien, du boycott total au boycott de toutes les cérémonies officielles, en passant par tous les moyens que l'imagination des peuples libres, combinée à la formidable tribune médiatique des JO et du direct des télévisions du monde entier, mettra au service d'une réprobation sans précédent.

Non, agir ainsi n'est pas mélanger sport et politique, c'est simplement ne pas confondre l'olympisme avec les jeux du cirque.
Agir ainsi, c'est tout simplement défendre les principes mêmes de l'olympisme et du droit international.
Agir ainsi, c'est refuser qu'ils soient foulés au pied sous nos yeux. C'est refuser que les engagements pris devant la communauté internationale ne soient que des chiffons de papier.

Oui, la France doit recevoir le Dalaï Lama. Oui, la France doit entraîner ses partenaires européens dans une voie diplomatique audible et crédible.

Et pour ceux qui hésiteraient, qu'ils se posent seulement la question de savoir quel goût auraient des Jeux Olympiques sur fond de répression au Tibet ; et qu'ils réfléchissent aux questions que leurs opinions publiques leur poseraient alors.


Photo : le Dalaï Lama à mes côtés lors d'une visite à l'Assemblée nationale, alors que j'étais Président du groupe d'étude sur le problèmes du Tibet.

Grenoble : zéro pointé de l'UMP38

, 11:25

Ce 16 mars, à Grenoble, l'UMP aura inscrit à son palmarès le plus beau zéro pointé de toute l'histoire politique de la droite républicaine dans la capitale des Alpes.

Ainsi, le clan du toujours président de l'UMP38, après avoir taclé son propre camp pendant des années et en particulier pris une lourde responsabilité dans l'échec in extremis de Max Micoud à la mairie en 2001 (avec 49% des voix), après avoir promis monts et merveilles avec le retour du « grand magicien des urnes », enregistre depuis 2004, avec les régionales et les cantonales en passant par les présidentielles en 2007, une déroute électorale qui va en s'amplifiant.

Avec 29% des voix aux municipales de Grenoble et la perte des 2 cantons détenus jusqu'alors par des sortants UMP (Charles Descours et Max Micoud), le parti du président en Isère aura offert au PS le super grand chelem :

  • la mairie ;
  • les deux sièges de député ;
  • et la totalité des cantons grenoblois !

On espère juste, sans en être tout-à-fait certain, avoir touché le fond ! Et on se demande, avec une certaine angoisse, quel genre de secousse supplémentaire serait nécessaire pour que le président Sarkozy, qui avait personnellement demandé au malheureux (et valeureux) Fabien de Sans Nicolas de se présenter, se décide à régler le problème ?

Car il y a bien un domaine où la magie des urnes fonctionne à plein régime : c'est celui des élections internes du parti en Isère, où, conjuguée à la fuite des adhérents « non alignés » et à l'exclusion des gêneurs (dont votre serviteur), elle garantit la pérennité du pouvoir en place et la poursuite de son règne sur le champ de ruines...

Pour l'heure, la seule certitude que nous avons, c'est que le PS est au pouvoir à Grenoble, dans l'agglo, dans le département et dans la région pour un long moment. Et la seule bonne nouvelle, c'est qu'à Grenoble la liste Destot - recentrée - est élue sans les Verts, ce qui veut dire que le maire de Grenoble dispose d'une majorité pour s'attaquer au sujet majeur pour l'avenir de notre ville : celui de son désenclavement ferroviaire et routier, et des déplacements dans l'agglo.

Sujets sur lesquels un consensus droite gauche est possible, puisque la liste Sans Nicolas a défendu les mêmes projets.

C'est l'objet de l'AG3D : réunir sur ces projets les pouvoirs locaux et nationaux, les sensibilités de droite et de gauche, les forces économiques et sociales pour faire réussir Grenoble. Et ne pas attendre pour cela la Saint Glin-Glin.

Pour Grenoble, rejoignez-moi à l'AG3D

, 21:56

Chers amis,

Comme vous le savez, j'ai décidé de ne pas prendre part aux élections municipales de mars prochain.

En effet, la direction UMP en Isère, qui nous a conduits au désastre des législatives, est toujours en place. Suscitant des rivalités là où l'union aurait dû prévaloir, travaillant sous le manteau à l'échec de ceux qu'elle annonce soutenir officiellement, elle nous conduira, pour les mêmes raisons, à la défaite aux municipales.

Je ne veux en aucun cas participer à ce pitoyable jeu de massacre.

logo AG3DÀ défaut d'être partie prenante, j'aurais souhaité de tout cœur apporter mon soutien à un projet UMP constructif pour Grenoble. Hélas, ce parti - dont je suis toujours exclu ! - ne m'a adressé aucun signe (pas plus sur le plan national que local) me permettant d'apporter mon adhésion au candidat qu'il a imposé de Paris, ni donné aucune raison sérieuse de croire à la réalité de son projet pour notre ville.

Or, l'urgence nous interdit de rester passifs.

Car l'idéologie des Verts, à l'œuvre depuis treize ans à Grenoble, nous a conduits à des retards considérables dans la réalisation d'infrastructures nécessaires et indispensables à la pérennité économique de notre agglomération. Cette même idéologie a porté des coups très durs à l'accessibilité et à l'attractivité de la ville-centre.

Ce sont les raisons pour lesquelles j'ai décidé de créer l'Association Grenoble Développement et Désenclavement Durables (AG3D).

Vous pouvez prendre connaissance de son objet en sur le site ag3d.fr.

Forum de débat sur l'avenir des fonctions majeures de notre cité, l'AG3D est aussi, à compter de ce jour, un outil de pression à tous les niveaux de décision pour la mise en œuvre rapide de ces projets désormais vitaux.

Dans ce combat qui s'ouvre sur l'avenir de Grenoble et de son agglomération, où l'intérêt général commande de rechercher l'efficacité au service de notre ville, j'ai besoin de vous, de votre soutien et de votre engagement pour servir autrement les valeurs et les convictions que j'ai toujours défendues.

Je compte sur vous pour me rejoindre dans cette action qui s'engage pour l'avenir de Grenoble !


Liens

A tous et à chacun, tous mes voeux de bonne et heureuse année 2008 !

, 13:21

En pensant aux souhaits que je pourrais formuler à l'occasion de cette année nouvelle pour tous ceux qui se croisent sur ce blog, le premier mot qui me vient à l'esprit est un grand «merci» pour chacun et chacune d'entre vous.

Merci de faire vivre le débat, de nourrir souvent avec humour des échanges toujours respectueux des personnes, de faire de ce blog une agora moderne et vivante, de montrer aussi qu'il existe aujourd'hui à droite (et peut-être surtout à droite...) une pensée libre et s'il le faut impertinente, adossée non pas à des modes mais à des valeurs, nourrie non pas par le cynisme mais au contraire par une soif permanente de dignité.

Et le souhait qui en découle, que je forme à l'attention de chacune et de chacun, c'est que 2008 vous conserve dans votre énergie, dans votre envie de dire et de faire ce que votre coeur et votre intelligence vous commandent, dans votre espoir que l'engagement de chacun transforme le devenir de tous.

À Grenoble, depuis mon dernier billet, je dois dire qu'hélas, c'est le statu quo.

À droite, à défaut de dire et de faire ce que le courage (et le minimum de décence) commandent, on a choisi de contourner l'obstacle en espérant qu'en 2025 un début de semblant d'alternance pourra commencer à poindre !

À gauche, on voudrait bien changer les alliances. On sent bien que pour Grenoble, l'idéologie de certains «verts» rime avec «mortifère», que l'avenir de la Genoble Européenne (ou olympique) exige de relever les défis de toujours depuis Cularo (rayonnement, attractivité, désenclavement). Mais, mais, mais...

Faire une liste ? Pour que la campagne municipale, au lieu de porter sur les enjeux d'avenir pour Grenoble, ne porte, une fois de plus, que sur les divisions à droite ?

Je choisis, aujourd'hui encore, de rester disponible :

  • disponible pour ma famille politique si elle-même témoignait que ses objectifs prennent un peu de hauteur et si l'intérêt général prenait le pas sur les arrangements personnels ;
  • disponible pour ma ville si ceux qui en détiennent les clefs se donnaient vraiment l'ambition de dépasser les intérêts politiciens pour servir profondément et sincèrement notre avenir commun.

En tout état de cause, je n'oublierai pas, je n'oublierai jamais, les 20% d'électeurs qui ont bravé les mots d'ordre pour me dire leur fidélité, leur amitié et leur confiance. J'ai à leur égard un devoir, celui de ne pas galvauder le trésor qu'ils m'ont confié.

Une chose est sûre : quel que soit le choix que nous ferons pour les municipales, d'autres échéances se présenteront ultérieurement. En Isère tout spécialement, un boulevard est - me semble-t'il - ouvert à une liste de droite indépendante aux élections régionales et sénatoriales.

Je dirai donc le moment venu ce qu'il convient de faire pour les municipales à Grenoble - mais je prends quoi qu'il en soit rendez-vous, dès aujourd'hui, pour les combats futurs.

Municipales à Grenoble : quelle union ?

, 19:18

L'UMP Grenoble célébrait il y a quelques jours à peine « l'union-de-toute-la-famille-au-grand-complet » à l'occasion de la première réunion du candidat Fabien de Sans Nicolas ; et 48 heures plus tard, nous découvrions une autre candidature issue de l'UMP Grenoble, en la personne d'Hervé Gerbi. Aussi beaucoup m'interrogent ces jours-ci pour savoir quelle position adopter, quelle liste soutenir, auprès de qui s'engager.

Si nombre d'élus municipaux sortants (y compris certains de mes amis proches) ou cadres de l'UMP ont déjà fait leur choix, les questions fusent dès lors que l'on sort du cercle des initiés et que s'expriment les simples adhérents, sympathisants, ou l'homme de la rue. D'autres encore me demandent tout bonnement quand je compte démarrer ma campagne !

Ma réponse aujourd'hui 4 décembre à toutes ces questions est dans le titre de ce billet : quelle union ?
Car après la désastreuse bataille législative conduite avec le "succès" que l'on sait par l'UMP Isère contre le député sortant de la première circonscription, qui a abouti à offrir un siège improbable à la gauche grenobloise qui n'en demandait pas tant, la première question qui m'est posée c'est « Monsieur le député, avez-vous été réintégré à l'UMP ? »
Je suis bien obligé de leur répondre « Non, à ce jour je suis toujours exclu de l'UMP » - qui n'a eu jusqu'à présent ni la décence ni l'intelligence d'endosser la responsabilité du gâchis grenoblois.

Quelle union encore, lorsque lors de la première réunion de campagne autour du candidat investi par l'UMP pour les municipales, le nom du président de l'UMP Isère est applaudi frénétiquement par les premiers rangs de l'assemblée ? Est-ce ainsi que l'on compte rassembler et rénover, et dépasser les 36,9% du score des législatives ?

Quelle union, quand une liste concurrente se déclare - certes non dépourvue de légitimité, puisqu'elle émane d'un avocat grenoblois de bonne réputation, par ailleurs militant respectueux des règles pourtant faussées du fonctionnement interne de l'UMP Isère !

Mais aussi quelle union en terme d'objectifs ? S'agit-il de rénover réellement les méthodes, les responsables, le fonctionnement interne de l'UMP Isère ? Et dans ce cas cela peut-il se faire avec la présence sur des listes municipales de ceux qui prêtent la main à la persistance du système en place ?
Qui soutiendra-t-on ultérieurement, par exemple aux prochaines échéances régionales et sénatoriales ?

De quoi s'agit-il enfin pour Grenoble ? Grenoble est-elle le prétexte d'une joute politique, ou bien notre ville, celle que nous aimons, où nous vivons, où grandissent nos enfants, est-elle profondément et sincèrement l'enjeu majeur de ces rivalités, d'un combat pour lequel l'énergie de chacun peut et doit s'engager ?

Je suis bien obligé de dire aujourd'hui que je n'ai pas à ce jour la réponse à ces questions. Je continue donc d'observer, d'écouter, de m'interroger moi-même. C'est comme toujours en conscience que le moment venu, je livrerai à chacun le fruit de ces réflexions, ce qui n'exclut à l'heure actuelle, à quatre mois de l'échéance municipale grenobloise, aucune hypothèse. Aucune.

Réunion publique clandestine à l'UMP

, 17:28

J'apprends - mais il faut dire qu'étant toujours exclu de l'UMP, il est normal que je ne sois pas le 1er informé - qu'une réunion dite "publique", pour les adhérents grenoblois, s'est tenue lundi 22 octobre devant une quarantaine de personnes, place Paul Vallier. Pour une fédération qui revendique 6000 adhérents, dont la moitié pour les circonscriptions grenobloises, on mesure la portée de l'évènement !

A la décharge des adhérents grenoblois (à propos, combien en reste-t-il réellement ?!?), ils avaient été avertis la veille, c'est à dire dimanche et uniquement par mail. C'est à se demander où sont passés les militants et les moyens financiers qui, il n'y a pas si longtemps, permettaient une communication frisant le harcèlement...

C'est d'autant plus préoccupant que le but annoncé de cette réunion n'était pas moins que d'organiser une confrontation entre deux des trois candidats déclarés au sein de l'UMP Isère pour conduire une liste lors des élections municipales de mars prochain à Grenoble.

Il est vrai que ce n'est pas la première fois que la démocratie est prise en otage à l'UMP 38, et puisque ça a si bien marché jusqu'ici (en tout cas en interne, l'effet sur le grand public n'ayant pas manqué - en revanche - d'être désastreux) pourquoi s'en priver ? Je constate avec tristesse que les leçons n'ont pas été tirées. Quelle légitimité peut émaner d'un processus de cette nature ? Quelle crédibilité ?

Cela confirme l'analyse que j'ai livrée à France 3 qui m'interrogeait à la suite de l'annonce du retrait de la candidature Carignon : il ne pouvait faire moins que d'annoncer son renoncement, puisqu'on voit mal la direction nationale de l'UMP lui donner une nouvelle investiture à Grenoble après le désastre des législatives. La vraie décision serait qu'il ait la décence d'abandonner toute responsabilité au sein même de l'UMP Isère. Comment peut-on diriger un parti politique quand on est à ce point désavoué par l'opinion ?

Même Président, mêmes méthodes, on peut hélas s'attendre à la même débâcle pour les cantonales et municipales.

Tout ceci ne mériterait même pas que l'on s'y arrête s'il n'y avait, au-delà des personnes et des appareils politiques, un enjeu de taille pour l'avenir de Grenoble et des Grenoblois. Une ville prise au piège de l'idéologie verte, dans ce qu'elle a de plus rétrograde, et qui nous prépare à un destin de sous-préfecture. Car pendant que nous nous évertuons ici à refuser toute infrastructure significative qui permettrait de désenclaver notre ville par le rail et par la route, d'autres villes qui disposaient de moins d'atouts que nous au départ, se dotent de tous les instruments de l'attractivité et du rayonnement. Et si le virage n'est pas pris au printemps 2008, les années 2010 pourraient bien être celles du constat impuissant devant les dégâts irrémédiables de l'imprévision et de l'idéologie.

Mais il ne s'agit là que de l'intérêt général, un gros mot pour ceux qui ne s'intéressent qu'à leur propre personne.

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