Le projet de loi dit « immigration et intégration », actuellement en discussion à l'Assemblée nationale, devrait être adopté le 17 mai prochain.

L'immigration est aujourd'hui devenue un sujet commun à toute l'Europe. Les uns après les autres, tous les Etats membres de l'Union européenne sont devenus des pays d'immigration.

Or, si l'Europe constitue aujourd'hui un espace de liberté pour la circulation des personnes, il faut impérativement que nous harmonisions nos différentes législations pour éviter que l'Europe ne devienne une véritable passoire.

C'est dans cette logique d'harmonisation européenne qu'il faut appréhender le texte proposé par Nicolas Sarkozy.

La France est actuellement le pays le plus laxiste d'Europe en matière d'immigration. On estime à 4,33 millions le nombre d'immigrés, en situation régulière ou non, présents sur le territoire. Chaque année, ce sont 80 000 personnes qui s'installent chez nous. Seulement 5% des immigrés sont des immigrés du travail. Ces données sont un fait, et il serait vain et dangereux de continuer à les ignorer.

Néanmoins, nous devons profiter de ce débat pour repenser notre rapport aux pays du sud. Afin de régler durablement les problèmes liés aux migrations, nous devons nous inscrire dans une logique de partenariat avec les pays en voie de développement. C'est une démarche que je défends depuis toujours et qui explique le sens de mon engagement politique, notamment au sein du Haut Conseil pour la Coopération Internationale.Il faut apporter des solutions dans ces pays, pour que celui qui a décidé de rester vivre dans son pays puisse le faire.