L'UMP Grenoble célébrait il y a quelques jours à peine « l'union-de-toute-la-famille-au-grand-complet » à l'occasion de la première réunion du candidat Fabien de Sans Nicolas ; et 48 heures plus tard, nous découvrions une autre candidature issue de l'UMP Grenoble, en la personne d'Hervé Gerbi. Aussi beaucoup m'interrogent ces jours-ci pour savoir quelle position adopter, quelle liste soutenir, auprès de qui s'engager.

Si nombre d'élus municipaux sortants (y compris certains de mes amis proches) ou cadres de l'UMP ont déjà fait leur choix, les questions fusent dès lors que l'on sort du cercle des initiés et que s'expriment les simples adhérents, sympathisants, ou l'homme de la rue. D'autres encore me demandent tout bonnement quand je compte démarrer ma campagne !

Ma réponse aujourd'hui 4 décembre à toutes ces questions est dans le titre de ce billet : quelle union ?
Car après la désastreuse bataille législative conduite avec le "succès" que l'on sait par l'UMP Isère contre le député sortant de la première circonscription, qui a abouti à offrir un siège improbable à la gauche grenobloise qui n'en demandait pas tant, la première question qui m'est posée c'est « Monsieur le député, avez-vous été réintégré à l'UMP ? »
Je suis bien obligé de leur répondre « Non, à ce jour je suis toujours exclu de l'UMP » - qui n'a eu jusqu'à présent ni la décence ni l'intelligence d'endosser la responsabilité du gâchis grenoblois.

Quelle union encore, lorsque lors de la première réunion de campagne autour du candidat investi par l'UMP pour les municipales, le nom du président de l'UMP Isère est applaudi frénétiquement par les premiers rangs de l'assemblée ? Est-ce ainsi que l'on compte rassembler et rénover, et dépasser les 36,9% du score des législatives ?

Quelle union, quand une liste concurrente se déclare - certes non dépourvue de légitimité, puisqu'elle émane d'un avocat grenoblois de bonne réputation, par ailleurs militant respectueux des règles pourtant faussées du fonctionnement interne de l'UMP Isère !

Mais aussi quelle union en terme d'objectifs ? S'agit-il de rénover réellement les méthodes, les responsables, le fonctionnement interne de l'UMP Isère ? Et dans ce cas cela peut-il se faire avec la présence sur des listes municipales de ceux qui prêtent la main à la persistance du système en place ?
Qui soutiendra-t-on ultérieurement, par exemple aux prochaines échéances régionales et sénatoriales ?

De quoi s'agit-il enfin pour Grenoble ? Grenoble est-elle le prétexte d'une joute politique, ou bien notre ville, celle que nous aimons, où nous vivons, où grandissent nos enfants, est-elle profondément et sincèrement l'enjeu majeur de ces rivalités, d'un combat pour lequel l'énergie de chacun peut et doit s'engager ?

Je suis bien obligé de dire aujourd'hui que je n'ai pas à ce jour la réponse à ces questions. Je continue donc d'observer, d'écouter, de m'interroger moi-même. C'est comme toujours en conscience que le moment venu, je livrerai à chacun le fruit de ces réflexions, ce qui n'exclut à l'heure actuelle, à quatre mois de l'échéance municipale grenobloise, aucune hypothèse. Aucune.