Je lis vos commentaires et j'ai bien sûr connaissance des dernières initiatives des candidats défaits lors des élections internes à l'UMP38.

Et j'avoue que ma réaction va de l'indignation à la franche rigolade.

Mais je pense que l'interview de Robert Pandraud, en peu de mots, résume parfaitement et délicieusement la situation. Il rappelle :

  • que c'est en famille qu'on doit laver son linge sale, et pas devant les tribunaux. Voilà pour le patriotisme de parti ;
  • que l'UMP nationale a validé les résultats de l'Isère, au point d'ailleurs que c'est l'avocat du parti qui va défendre le 17 décembre devant les juges les résultats des élections attaqués par les perdants. Voilà pour le fair-play... et pour la clarté des choses ;
  • que la proposition de prendre le secrétaire départemental dans le camp des battus n'est pas très crédible, et qu'elle n'est au fond qu'un aveu d'échec. Voilà pour le réalisme.

Il aurait aussi pu délivrer le double Tartuffe d'Or à celui qui attaque en justice les élections que son équipe et lui-même ont organisées (de la manière que chacun a pu apprécier[1]), et qui, les ayant perdues, propose de partager le pouvoir - ce qui ne lui était jamais venu à l'esprit lorsqu'il était majoritaire ! En fait, ce serait franchement drôle si ce n'était pas quelque peu déplorable...

Notes

[1] Voir l'article de Grenews et les commentaires ici et sur "l'épisode des cuisines" ainsi que la réponse de Julien Polat