Plutôt que de s'appesantir sur les raisons (politiques ? techniques ? tactiques ?) de l'échec de la candidature de Grenoble comme ville organisatrice des JO 2018, il me paraît plus utile, et plus productif, de revenir sur les constats et les projets que la préparation du dossier de candidature a fait émerger dans le paysage de notre agglomération.

Le principal constat est celui de notre retard dans le domaine des infrastructures, qu'il s'agisse du réseau ferroviaire TGV ou Inter Cité, du contournement de l'agglomération grenobloise (rocade nord, élargissement d'A480, échangeur du Rondeau), de notre relation autoroutière vers le Sud, ou encore du lien avec les principales stations de ski qui contribuent pourtant à l'attractivité de Grenoble.

Ce constat n'est pas nouveau pour moi puisque j'annonçais, dès 1995, les défis auxquels nous allions inévitablement être confrontés aujourd'hui et la nécessité, en raison de la lenteur de traitement de ces grands projets, de nous y atteler rapidement.

Ce qui est nouveau en revanche c'est la volonté des collectivités publiques de Grenoble et de l'Isère, depuis les dernières élections municipales de 2008, de tenter de remédier à cette situation aujourd'hui critique et qui pourrait menacer rapidement notre développement économique et nos emplois.

Une volonté qui s'est notamment manifestée au travers du dossier de candidature de Grenoble aux JO 2018, dont les principaux opposants, comme par hasard, se trouvaient dans les rangs des verts et autres alternatifs grenoblois, ceux-là même qui ont participé avec succès dans le passé à la glaciation de tout projet de développement des infrastructures de déplacement.

Cette volonté nouvelle, je l'avais anticipée avec la création de l'AG3D, et le travail réalisé depuis un an a fournit la base d'un premier rendez-vous le 10 mars 2009 avec le ministre des transports Monsieur Dominique Bussereau, avec les élus grenoblois et le Président de la Chambre de Commerce.

Il faut désormais faire en sorte que la mobilisation réalisée autour de la candidature de Grenoble pour les JO 2018 se prolonge dans une volonté sans faille de faire aboutir ces dossiers et ces projets vitaux pour l'avenir de Grenoble.

Baisser les bras aujourd'hui serait une faute et un gâchis impardonnables !