Dans un billet du 14 juin 2011, Se rassembler pour agir, je disais déjà comment, « voyant les choses d'un autre point de vue, je [perçois] davantage les priorités et l'urgence de l'action. Et je ne me résous pas de voir ma ville passer à côté de son avenir, de même que je ne me résous pas de voir mon pays et l'Europe incapables de défendre ensemble un modèle de développement économique porteur d'espoir. »

J'appelais alors les forces politiques à se tourner vers des objectifs d'avenir et à s'extraire des querelles de personnes.

J'ai contribué sincèrement en 2010 et en 2011 à cette ambition, y compris à Grenoble. Le résultat est hélas affligeant.

Le débat national ne décolle pas des batailles de préaux où il semble se complaire et peine à faire surgir des propositions crédibles face à des menaces et des angoisses qui méritent d'autres attitudes.

Urgent hier, le besoin d'innover et de rassembler dans l'action publique est devenu aujourd'hui une exigence vitale.

C'est pourquoi j'ai décidé de reprendre l'initiative. Non pour créer une nouvelle chapelle, mais au contraire pour donner la possibilité à tous ceux qui veulent valoriser leur expérience au service d'une action publique efficace et non partisane de le faire et de contribuer ainsi très concrètement aux solutions nous permettant de rebondir.

C'est le but essentiel du club Agora : faire émerger dans la sphère publique des solutions puisées à la source d'expériences réussies ailleurs en France ou en Europe. Des expériences acquises par les membres du club dans leur parcours dans la société civile et dont ils veulent réussir la « transfusion » dans l'action publique.

Des solutions pour l'emploi d'abord. Offrant à nos salariés et nos entreprises un avenir économique, proposant des moyens de rebondir et de retrouver confiance.

Des solutions pour nos villes également. Elles souffrent de tous les symptômes de notre société et semblent en panne de remèdes, de plus en plus impuissantes face à des questions de plus en plus lancinantes.

Grenoble 2014, que j'ai créé avec un statut de parti politique, viendra prolonger localement les réflexions et les propositions issues de ces échanges. Là encore, peu importe l'histoire politique ou la filiation idéologique de chacun, le but étant précisément de sortir frontières idéologiques et de dépasser les clans pour servir l'intérêt général par l'efficacité et la crédibilité retrouvées de l'action publique.

On est loin d'avoir tout tenté ! La place pour des solutions innovantes est considérable. D'autres pays, d'autres villes ont su partiellement le faire alors même qu'ils disposaient souvent au départ de moins d'atouts que nous.

Voilà ce que je vous propose que nous fassions ensemble ; car si vous êtes comme moi, vous ne pouvez rester stoïques et cois, vous aurez envie d'agir et vous aurez raison !

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