"Après dix années passées aux responsabilités, les élus de gauche de l’agglomération, de la ville de Grenoble et du Conseil Général sont désormais rentrés dans une logique outrancière de conservation du pouvoir.

La plupart des décisions importantes qui sont prises, font l’objet d’un indécent marchandage entre les différentes écuries de cet attelage hétéroclite.

Le dossier des déplacements est naturellement au cœur de ces tractations. Les renoncements concédés aux tenants de l’écologie radicale portent atteinte au développement de notre agglomération, hypothèquent son rayonnement et finalement, nuisent au cadre de vie des habitants.

"L’abandon de la réalisation de la rocade nord, inscrite au schéma directeur de 1973, l’avis défavorable à l’achèvement de l’A51, témoignent que les responsables socialistes locaux sont plus que jamais décidés à privilégier les considérations politiciennes à l’intérêt général de notre territoire.

Le franchissement de cette ligne jaune justifie les nombreuses réactions qui se sont produites. Les acteurs économiques expriment leur colère, des associations et des partis politiques organisent des pétitions, de nombreux habitants nous interpellent.

Face à cette situation, il appartient aux élus d’opposition, qui travaillent sur les dossiers et qui incarnent par le suffrage la perspective d’une alternative, d’organiser les conditions d’une alternance salutaire.

Nous voulons symboliquement lancer dès aujourd’hui le compte à rebours d'une nouvelle dynamique pour Grenoble et son agglomération.

Les échéances qui se dérouleront dans moins de trente mois se tiendront dans un contexte institutionnel nouveau. L’acte II de la décentralisation, les compétences nouvelles dont la Métro s’est dotée, ainsi que celles qu’elle envisage d’acquérir, imposent dans de nombreux domaines une analyse et des propositions à l’échelle de notre territoire.

Les handicaps s'accumulent d'ores et déjà sur certains dossiers tels que ceux relatifs au développement économique, à certains aspects de l’habitat, à la question des déplacements, à la problématique de la fiscalité locale. En outre, la majorité actuelle à la Métro envisage de s’approprier la question du logement étudiant à la place de l'Etat.

Parallèlement cette même majorité présente des perspectives financières, et donc fiscales, alarmantes. Elle peine à définir clairement la notion de « l’intérêt communautaire ». Les réflexions sur son développement territorial sont inexistantes, alors même que certaines communes membres dénoncent leur sous-représentation dans les instances délibérantes.

Sur tous ces thèmes et ces questions en suspens, nous sommes soucieux de proposer des réponses à la fois collectives et respectueuses des identités communales.

C’est pourquoi nous appelons tous les élus, les responsables associatifs et plus largement toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager pour donner à Grenoble et à son agglomération une nouvelle dynamique, à participer avec nous à la création d’une coordination dénommée :

2008... une nouvelle majorité, une nouvelle dynamique !

Il s’agit dans notre esprit de travailler concrètement en :

  • multipliant des conférences communales sur l’ensemble du territoire de la Métro pour présenter aux habitants le diagnostic que nous faisons et l’enrichir de leurs réflexions
  • organisant des Etats-Généraux de l’agglomération pour adopter une charte d’engagements

Cette démarche nous permettra de répondre à l’exigence de concertation avec les habitants, ainsi qu'avec l'ensemble du tissu associatif, sportif, culturel et des acteurs économiques dans l’élaboration même de nos propositions. C’est dire que nous prenons d’ores et déjà l’engagement d’exercer les responsabilités avec davantage de dialogue et d’écoute que ne le font les responsables actuels. Dans cet esprit, nous réfléchissons aux modalités qui permettraient l’organisation de référendums d’agglomération d’initiative citoyenne.

Cette démarche vise aussi à permettre l’engagement dans la vie publique de nouveaux talents. Pour combler le fossé qui sépare les citoyens de leurs élus, nous voulons faciliter l’accès aux responsabilités électives des jeunes, redonner le goût de l’engagement collectif à ceux qui ont réussi à titre individuel sur le plan professionnel et donner du sens à la diversité de notre pays en veillant à une meilleure représentation de tous les milieux sociaux."

Bernard BETTO, Conseiller Communautaire, Conseiller Municipal de Grenoble, Président du groupe UDF-Démocrates de Grenoble

Richard CAZENAVE, Député de Grenoble – Meylan – Saint-Ismier

Matthieu CHAMUSSY, Conseiller Municipal de Grenoble, Président du groupe UMP

Max MICOUD, Conseiller Général et Conseiller Municipal de Grenoble, Président de l'intergroupe d'opposition

Michel SAVIN, Conseiller Général et Maire de Domène, Président de Métro Alternatives

Jacques THIAR, Conseiller Municipal de Grenoble, Président du groupe Société Civile