Rencontre avec le MEDEF Isère
J'ai rencontré ce matin, à leur demande, les représentants du MEDEF Isère en la personne de son président actuel Monsieur Gérard Lanvin-Lespiau, et un membre du comité exécutif départemental, Monsieur Jean Vaylet.
Notre échange a porté sur les demandes formulées par le Mouvement des entreprises de France à l'endroit des principaux candidats à l'élection présidentielle et des parlementaires du département de l'Isère, les propositions du Medef étant rassemblées dans l'ouvrage de Laurence Parisot : Besoin d'air.
C'est l'occasion pour moi de redire avec force ma conviction que l'approche économique des entreprises, la réhabilitation de la valeur travail, l'objectif du plein emploi en cinq ans, marquaient le clivage fondamental entre l'UMP et le Parti Socialiste. Ainsi, par exemple, l'institut indépendant Rexecode a chiffré à 200 000 le nombre d'emplois qui seraient créés par la seule mesure sur l'exonération des heures supplémentaires, là où le projet de Madame Royal de généralisation des 35 heures en détruirait 200 000...
En réalité, deux visions d'opposent :
- la nôtre, avec l'exemple de tous les pays qui ont atteint le plein emploi (Danemark, Suède, Royaume-Uni par exemple) que l'activité des uns crée la dynamique de croissance et les emplois des autres, et qu'il faut donc lever tous les obstacles qui empêchent de travailler ou de travailler plus : rémunérer les heures supplémentaires 25% de plus que les heures normales et les exonérer de charges sociales et fiscales ; défiscaliser le travail étudiant ; supprimer tous les dispositifs qui conduisent à sortir trop tôt du marché du travail (préretraites, dispense de recherche d’emploi, restrictions sur le cumul emploi-retraite) ; garantir que le travail soit toujours plus payant que l’inactivité ; réunir l’ANPE et l’Unedic en un seul service public de l’emploi afin qu’il conduise au retour à l’emploi beaucoup plus rapidement.
- en face, celle du Parti Socialiste qui s'inscrit, avec la généralisation des 35 heures, dans la logique funeste du partage du travail, qui a échoué et qui n'a conduit qu'à la paupérisation des travailleurs. C'est un concept qui n'a nul besoin de brevet car aucun pays en Europe ne veut le copier !
Les deux autres axes majeurs de notre projet ont également été évoqués :
- aider nos PME à grandir : fin de la prolifération des textes, contrat de travail unique, suspension expérimentale des seuils, Small Business Act à la française pour que les PME aient accès à la commande publique et aux crédits de recherche, fiscalité favorable à la croissance des entreprises (baisse du taux d’impôt sur les sociétés, baisse de la fiscalité sur le travail grâce à la TVA sociale) ;
- investir massivement dans la formation, la recherche et l’innovation. Cela exigera un effort financier sans précédent (neuf milliards d’euros sur cinq ans pour l’enseignement supérieur et la recherche) ainsi que la réorganisation de notre système d’enseignement supérieur (autonomie des universités, financement des filières qui ont des débouchés, création de campus d’excellence) et de recherche (financement par appel à projet et non plus par structures afin de pouvoir concentrer les moyens sur les secteurs d’avenir, soutien aux pôles de compétitivité, élargissement du crédit impôt-recherche pour que les PME participent à l’effort de recherche).
Sur la méthodologie :
J'ai rappelé la volonté qu'est la nôtre de privilégier le dialogue social et la recherche d'accords de branche, qu'il s'agisse de l'assouplissement, les garanties et la simplification du contrat de travail, ou qu'il s'agisse de sujets tels que le service minimum dans les transports publics.
Mais également la volonté de traduire rapidement en actes les engagements de la campagne, forts de la clarté de nos propositions et donc du mandat qui nous est confié par le peuple souverain, ainsi que de la légitimité pour sa mise en œuvre.
C'était enfin l'occasion pour moi de rappeler que je fais partie des rares parlementaires du groupe Génération Entreprise ayant en commun d'avoir exercé des responsabilité en entreprise (dans mon cas pendant près de 20 ans avant d'entrer dans la politique active).
Comme avec le Centre des Jeunes Dirigeants, cette rencontre au total a permis de mettre en évidence de larges convergences de vues sur l'entreprise, seule source de création de richesses et d'emplois.
PLUS D'INFORMATIONS
- section iséroise du MEDEF
- sur richardcazenave.com : Le CJD et le « libéralisme responsable »
- programme de Nicolas Sarkozy : "le plein emploi en 5 ans c'est possible"
- projet législatif de l'UMP
- projet des jeunes actifs de l'UMP
Commentaires
Bonjour
Si j'ai bien compris le dispositif, il y aurait exonération des charges sociales et fiscales sur les revenus de ces heures supplémentaires.
Cela ne me parait pas logique dans une période ou les régimes de retraite sont en difficultés. D'autre part tous les revenus doivent être imposés.
On invente encore un dispositif dérogatif.
Merci
@ LEXA
L'idée est de donner du pouvoir d'achat à ceux qui le souhaitent. Madame Royal souhaite augmenter le SMIC et donc le revenu d'une petite partie des travailleurs alors que Nicolas Sarkozy souhaite augmenter le pouvoir d'achat de l'ensemble des français.
Nicolas Sarkozy souhaite remettre la France au travail.
A titre personnel je pense que c'est une des seules voies qui nous permettront d'augmenter notre richesse. Or si la richesse augmente nous éprouverons moins de difficultés à résoudre le problème des retraites.
Cette politique a particulièrement bien marché au Royaume uni avec la politique de "welfare to work" de monsieur Blair. Nicolas Sarkozy s'en inspire afin de réinventer le rêve français. car il ne s'agit pas de plagier l'Angleterre mais bien d'inventer un modèle français qui sera envié, étudié et copié par nos voisins.
Ces paroles n'engagent que ma petite personne. Je ne présage en aucun cas de l'avis de notre Député qui reste le mieux placé pour nous éclairer.