L'idée tout d'abord d'une contribution sociale sur la consommation ("TVA sociale"), qui permettrait de baisser à due concurrence les charges qui grèvent actuellement le coût de production de l'entreprise, donnant ainsi plus de compétitivité à l'export ; TVA sociale permettant par ailleurs de prélever des ressources finançant la protection sociale sur les productions importées. Le sujet est en débat à l'UMP, il n'a pas encore été tranché, mais en ce qui me concerne j'ai signé plusieurs propositions de loi en ce sens. Cela a été l'occasion pour moi également de rappeler que notre premier objectif doit être l'équilibre de nos comptes sociaux - ce qui veut dire ne pas toucher à la loi Fillon sur les retraites et préparer de nouveaux aménagements pour l'après 2020, poursuivre le redressement de la Sécurité Sociale dont le déficit a été divisé par 4 en trois ans (4 milliards d'euros au lieu de 16) - mais aussi en visant le plein emploi...

Accord total également sur le projet ÉPÉE, qui a pour objectif principal d'impliquer les entreprises dans l'orientation des jeunes, dans leur formation, dans l'octroi de bourses, afin de réduire l'écart scandaleux qui existe aujourd'hui entre les formations dispensées et les besoins de l'économie.

Des interrogations de ma part sur l'intérêt d'un label "entreprise responsable", ma position pouvant évoluer au vu du contenu concret qui pourraît lui être donné, mon sentiment a priori étant que l'entreprise qui respecte les lois, réglements et recommandations si nombreux dans notre pays rempli à mon avis pleinement son devoir social. Discussion à poursuivre, donc.

Accord enfin sur l'idée d'un contrat de travail plus simple, alliant la nécessaire flexibilité pour l'employeur à de solides garanties pour le salarié. Ce fut l'occasion pour moi de rappeler que le combat majeur de la prochaine législature est incontestablement de rompre avec une vision malthusienne de partage du travail, typiquement les 35 heures, qui ont eu un effet éphémère sur l'emploi avant de peser en négatif sur la croissance et l'emploi, et qui a conduit à une érosion sensible du pouvoir d'achat des Français.

Sur tous ces points, le clivage gauche-droite est plus fort qu'il n'y paraît, car l'enjeu finalement est un choix de société ; par exemple je préfère les mesures d'accompagnement vers l'emploi durable que nous avons mises en place depuis 2002 pour les jeunes, aux emplois jeunes sans lendemain qui les avaient précédées, ou à "l'allocation" que propose Madame Royal dont je redoute qu'elle soit un RMI au rabais et une nouvelle trappe à pauvreté...

POUR ALLER PLUS LOIN