On doit cette renaissance à l'opiniâtreté des Petites soeurs, à leur association de soutien, à la volonté de Monseigneur Guy de Kerimel, Évêque de Grenoble, mais également aux pouvoirs publics, en particulier à la conjugaison des efforts du Conseil Général et de l'État qui soutient, notamment grâce au produit de la journée de solidarité, la médicalisation - c'est-à-dire la prise en charge des personnels soignants - des EHPAD.

Les futurs bâtiments abriteront 72 chambres pour les résidents, 3 appartements pour des prêtres âgés, mais aussi l'hébergement des Petites soeurs (14 chambres) et 4 chambres pour les visiteurs.

En savoir plus : les Établissements d'Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes et la journée de solidarité

L’ensemble des trois contributions de solidarité que rassemble le terme générique de « journée de solidarité » a effectivement rapporté 1 948 millions d'euros en 2005. 434 millions d'euros ont été affectés à la mise en œuvre d’actions en faveur des personnes âgées, notamment :

  • une contribution de 368 millions d'euros aux régimes de base d’assurance maladie pour le financement des établissements ou services sociaux et médico-sociaux ;
  • un abondement de fonds de concours État pour l’investissement et l’équipement des établissements, notamment les mises aux normes techniques et de sécurité ;
  • une contribution financière en faveur du développement de l'offre de lits médicalisés et des adaptations architecturales concernant la prise en charge des personnes souffrant de troubles de la désorientation ;
  • une contribution pour la mise en œuvre des nouvelles normes techniques, sanitaires et de sécurité ;
  • des dépenses d’animation et de prévention dans le cadre du programme « Bien vieillir » (10 millions d'euros).

Un excédent de 500 millions d'euros a par ailleurs été réaffecté en 2006 à la mise en œuvre d’un plan exceptionnel d’aide à la modernisation des établissements pour personnes âgées et personnes handicapées, s'ajoutant aux 594 millions d'euros affectés de manière prévisionnelle (sur les 2 095 millions d'euros de prévisions de recettes de la journée de solidarité pour 2006) au financement des établissements ou services sociaux et médico-sociaux accueillant des personnes âgées.

En 2007, les prévisions de recettes de la journée de solidarité s’élèvent à 2 178 millions (PLFSS pour 2007) dont 894 millions pour le financement des établissements ou services sociaux et médico-sociaux accueillant des personnes âgées.

Cet effort va être amplifié par le plan « solidarité – grand âge », présenté par le gouvernement le 27 juin 2006, qui prévoit le renforcement :

  • des créations de places en établissements : 5 000 places en EHPAD seront créées chaque année ; le plan « Vieillissement et solidarités » avait prévu de créer 10 000 places en établissements entre 2004 et 2007 ; ce nombre a été atteint dès la fin de l’année 2005 ; l’objectif a donc pu être doublé pour 2007 grâce aux ressources tirées de la journée de solidarité pour l’autonomie ; le plan solidarité–grand âge représente donc un doublement du rythme actuel de créations de places ; sur la durée du plan (2007-2012) le coût de cette mesure est estimée à 165 millions d’euros ;
  • des créations de places à domicile : le nombre des places de Services de Soins Infirmiers À Domicile (SSIAD), qui sont actuellement limitées à 87 000, sera augmenté de 40 % sur cinq ans (2006–2010). Dès 2006, 6 000 places seront créées ; sur 2007-2012 le coût de la mesure est estimé à 365 millions d’euros. À partir de 2010, 7 500 places de SSIAD seront créées chaque année afin d’atteindre l’objectif de 232 000 places de SSIAD en 2025 comme le préconise le rapport du Centre d’analyse stratégique : "Personnes âgées dépendantes : bâtir le scénario du libre choix" ;
  • des créations de places d’accueil de jour (2 500 par an) et d’hébergement temporaire (1 100 par an) afin d’apporter un soutien physique et matériel aux aidants familiaux qui souffrent trop souvent d’isolement et de fatigue ; sur 2007-2012 le coût de cette mesure est estimé à 90 millions d’euros ;
  • de la médicalisation des EHPAD lors du renouvellement des conventions tripartites qui s'étale sur la période courant de 2007 à 2012 ; en particulier, le plan prévoit de porter de 0,57 à 1 le ratio moyen entre le nombre de professionnels soignants et le nombre de résidents dans les maisons de retraite accueillant les personnes âgées les plus dépendantes (GIR moyen pondéré supérieur à 800) ; ce ratio de 1 est actuellement celui applicable aux établissements accueillant des personnes handicapées. Sur 2007 à 2012, la dépense est estimée à 510 millions d’euros.

Pour plus d'informations, voir également le site du ministère délégué aux personnes âgées.
Et sur richardcazenave.com : Plan Dépendance (12/11/2003)