Compte-rendu des réunions de la semaine
Cette semaine m'a permis de rencontrer les habitants de Biviers, Corenc, et de l'Île Verte à Grenoble.
Les questions vont du local à l'international.
Pour l'international c'est, encore et toujours, la question de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne qui revient le plus souvent. Je confirme que la Constitution Française intègre désormais l'obligation d'une consultation populaire (referendum) pour tout nouvel élargissement au-delà des 27 membres actuels, et qu'à l'UMP nous sommes favorables à un partenariat privilégié avec la Turquie, mais clairement opposés à son entrée dans l'Europe institutionnelle. C'est aussi la question de la sortie de la crise ouverte par le Non français au referendum sur l'Europe ; nous proposons un mini-traité qui sera ratifié par la voie parlementaire, comportant uniquement les dispositions institutionnelles nécessaires au bon fonctionnement de l'Europe à 27, évitant de remettre en cause les votes positifs survenus dans les autres pays.
Une Europe qui doit aussi s'investir fortement dans le développement des pays du Sud, afin notamment de tarir les mouvements d'immigration dus à l'extrême pauvreté.
Une Europe qui doit peser davantage dans les négociations internationales pour défendre ses intérêts et établir des règles du jeu dans la concurrence internationale (instauration d'une taxe carbone pour les productions non respectueuses de l'environnement, et de règles pour celles qui ne respectent pas les droits fondamentaux de la personne).
Outre les sujets qui reviennent systématiquement et les différences de programmes concernant la croissance et l'emploi, la valorisation du travail contre l'assistanat, l'immigration et l'aide au développement contre les régularisations massives, et les bilans et propositions respectives des candidats en matière d'insécurité (voir également le bilan de la législature[1]), les questions ont porté cette semaine sur :
- l'alignement des retraites du public et du privé. La loi Fillon a permis d'harmoniser les durées de cotisation et d'assurer sur la base du rythme de croissance actuel de l'économie le financement des retraites par répartition jusqu'en 2020. Mais de nouveaux rendez-vous sont prévus dès 2008 pour les régimes spéciaux pour que ce sujet soit traité avec le souci de l'équité entre tous les Français ; l'annoncer clairement et être mandaté pour le faire nous donnant par ailleurs les moyens politiques d'aller au bout de la démarche.
- le service minimum dans les transports. Le gouvernement actuel a privilégié la négociation d'accords d'entreprise à la SNCF et à la RATP plutôt qu'un texte de loi. Le bilan n'est pas négligeable, mais est encore insuffisant ; nous voulons un véritable service garanti, et s'il le faut nous légiférerons pour cela.
- Le rôle de l'école : illétrisme, non respect des valeurs démocratiques et républicaines, méconnaissance des institutions... Nous choisissons de privilégier les efforts ciblés sur les élèves présentant de réelles difficultés à l'abaissement - demandé par d'autres - des effectifs des classes, préférant concentrer les enseignants disponibles pour s'occuper des cas les plus évidents. D'autre part l'histoire de notre pays, de ses institutions, de ses valeurs démocratiques, doit impérativement être inculquée à tous et être ainsi le creuset du vouloir vivre ensemble, sans lequel la France ne serait plus qu'une juxtaposition de cultures et de pratiques communautaristes avec les dérives que l'on peut déjà constater...
- les fonds de pension, leur poids sur les décisions industrielles et les parachutes dorés. Autant les participants aux réunions s'inscrivent dans une vision de libre entreprise et d'une économie à dominante libérale, autant ils jugent inacceptables les parachutes dorés représentant plusieurs siècles de SMIC, pour des dirigeants ayant failli à leur mission. Voir à ce sujet la proposition de Nicolas Sarkozy. Également, le poids des exigences financières des fonds de pension sur les décisions industrielles des entreprises dans lesquelles ils détiennent des participations significatives pose question, en privilégiant - de façon parfois caricaturale - la logique financière sur les intérêts à long terme de l'entreprise. Je considère pour ma part que la seule alternative est de développer un actionnariat "de proximité", donc un actionnariat plus responsable, et c'est pourquoi nous avons donné de nouvelles impulsions qu'il faudra largement amplifier à l'actionnariat salarié.
Sur le plan local, les sujets portent sur le désenclavement de Grenoble : TGV, réseau autoroutier, la circulation et la traversée désastreuse de la ville, la Rocade - l'immense majorité étant pour la réalisation d'une Rocade Nord, beaucoup s'interrogeant sur le meilleur tracé (je rappelle qu'à ce sujet j'ai demandé au Président du Conseil Général une étude comparative impartiale de toutes les solutions ; je pense aussi que la consultation envisagée à l'automne ou à l'été 2007 n'aurait pas de valeur juridique)...
C'est l'occasion pour moi de rappeler que, pour impulser à Grenoble les changements nécessaires et attendus dans toute l'agglo, il faut d'abord passer victorieusement le cap des législatives...
PLUS D'INFORMATIONS
- Programme de Nicolas Sarkozy - Téléchargez le programme complet ici (PDF)
- Max Micoud (Conseiller Général de Grenoble IV, Président de l'intergroupe d'opposition) et André Eymery (Conseiller Général de Saint Ismier) : « Nous soutenons Richard Cazenave, député de la 1ère circonscription de l'Isère »
Sur richardcazenave.com :
- Réunions publiques à La Tronche et Meylan (14/03/2007)
- La vérité sur les retraites (28/05/2003)
PHOTOS
- à Corenc lundi soir avec le maire Jean-Pierre Vicario
- à Biviers, avec le maire Madame Claudie Darnault
- réunion détendue à Grenoble, salle Farconnet
Notes
[1] un bilan est à paraître prochainement sur richardcazenave.com