La politique réserve parfois de grands moments de surréalisme.

J'avoue que mardi soir, en prenant connaissance de la lettre de Jean-Claude Gaudin par l'intermédiaire du Dauphiné Libéré et de France Bleu Isère qui venaient de la recevoir, je me suis demandé sur quelle planète je me trouvais !


Curieux procédé que celui par lequel l'intéressé est le dernier à recevoir le courrier qui lui est destiné.

Bizarre qualificatif que celui de "dissident" pour un homme comme moi qui suis toujours resté fidèle à mon idéal gaulliste et républicain et aux valeurs de liberté et de responsabilité et qui, en tant que député, ai toujours agi avec franchise et loyauté.

Et on atteint le surréalisme quand on songe que celui qui est à l'origine de cette lettre avait naguère fait des pieds et des mains pour être ministre de François Mitterrand !

Étonnante stratégie politique que celle qui aboutit à exclure un député sortant UMP qui fait partie des 15% des plus actifs, qui grâce à ce travail a reçu le soutien de la grande majorité des élus de la circonscription, et qui a gagné avec 53% dans la vague rose de 1997 et 54% en 2002, là où nous enregistrons à la présidentielle un score ric-rac de 50,68%.

En somme, on voudrait se priver du seul candidat en capacité de gagner !


Dire que je n'ai pas de peine aujourd'hui serait faux.

J'ai tout donné depuis l'âge de 18 ans, parallèlement à une carrière professionnelle en entreprise, pour faire gagner mes valeurs et ma famille politique. Mais plus fort que la peine, il y a la force que je puise dans mes convictions et la légitimité que vous, électeurs de la première circonscription, m'avez apportée par vos suffrages et qui ne peut être mise en cause par d'autres que vous.

Aussi, au total, je ne vois dans cette petite opération à ranger au répertoire des apparatchiks les plus serviles, que la manifestation de la fébrilité d'un candidat "officiel" qui a compris depuis le 6 mai qu'il ne pouvait gagner.


Pourra-t-il nous faire perdre ?

C'est vous qui avez la réponse.
Si vous me placez en tête du premier tour, alors, nous gagnerons !

Nous gagnerons doublement :

D'abord parce que nous consoliderons notre assise dans la seule circonscription qui échappe à la domination PS-PC-Verts dans l'agglomération, base sine qua non de toute alternance, de la nécessaire conquête de la mairie de Grenoble en 2008.

Mais aussi parce qu'il est bon, en politique, que la morale triomphe.


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