Je ne connais pas un élu, de droite ou de gauche, qui refuserait une rocade réduisant les nuisances, qui développe l'économie et accroît évidemment l'attractivité de son territoire. A part en Isère, il n'y en a pas.

Pour satisfaire une alliance électorale stérile et contre-nature, les dirigeants socialistes des collectivités locales ont sacrifié l'intérêt général et l'avenir de Grenoble et de son agglomération. Il est simplement scandaleux qu'ils veuillent faire endosser au Gouvernement la responsabilité d'une décision qui leur incombe à 100%.

Faut-il rappeler la lettre du 24 novembre 2004 de Gilles de ROBIEN, alors Ministre de l'Equipement ? L'Etat prend en charge la totalité du financement de l'A480 pour satisfaire les besoins de l'agglomération et le trafic de transit, sans rien demander aux collectivités locales, qui devaient financer la Rocade Nord, partie intégrante du plan de déplacements urbains. Les chiffres sont clairs et aboutissent à une situation financière plutôt avantageuse pour les collectivités locales par rapport au schéma classique des contrats de plan. Il est inacceptable de parler de désengagement de l'Etat.

Au passage, on enterre opportunément YSIS, promesse électorale intenable, et le référendum sur les transports, dont la multiplication des embouteillages dans et autour de Grenoble (ce matin 9 km à la Porte de France) donnait déjà une idée du résultat prévisible.

Ils ne parlent pas non plus de l'asphyxie financière où leur gestion a conduit les collectivités locales dont ils ont la charge. Ils privilégient toujours les dépenses de fonctionnement et de communication aux investissements d'avenir, porteurs de développement, comme le montre le dernier changement politique à la Région.

Depuis 1995, il n'auront réalisé qu'une seule ligne de tramway qui ne correspondait d'ailleurs pas aux besoins prioritaires. Ils reviennent aujourd'hui devant nous, nous annoncer tels des Pères Noël, des projets qui attendent depuis 10 ans et qu'ils n'ont pas su réaliser. De qui se moque-­t'on ? Le tramway vers St Egrève n'était-il pas déjà prioritaire en 1995 ? Avec eux, il est certain qu'il le sera encore en 2015.

L'Etat est là : le tramway est éligible au financement par l'AFITF (Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France) dotée de 100 millions et les engagements du contrat de plan, sur le routier comme sur le ferroviaire, sont tenus (le taux de réalisation de 63 % est au moins aussi bon que sous le gouvernement précédent).

Il faut donc surtout de la volonté politique et le souci de l'intéret général. Assurément, ce n'est pas l'apanage de nos responsables socialistes locaux.