Candidature du Président de l'UMP 38 aux élections législatives dans la 1ère circonscription
C'était un secret de Polichinelle, même si l'intéressé, il y a quelques jours encore disait qu'il ne lui appartenait pas de se déclarer candidat ! Mais on comprend mieux maintenant le sens des manoeuvres de toute nature de ces derniers mois.
Je ferai simplement deux commentaires :
- sur le principe, nul n'est propriétaire de son mandat et seuls les électeurs sont souverains. Chacun a donc le droit d'être candidat à la candidature ; on peut s'étonner toutefois que, s'il avait une valeur ajoutée à apporter, il soit candidat contre un député UMP sortant et non pour conquérir une circonscription détenue par la gauche, ce qui ne manque pas en Isère !
- sur le fond, on voit mal comment la Commission Nationale d'Investiture de l'UMP, qui est compétente en premier et dernier ressort, pourrait ne pas statuer en faveur du Député sortant de la circonscription, réélu sans discontinuer, et a fortiori si elle prend la peine de sonder les souhaits des habitants de Grenoble et du Grésivaudan et d'interroger les élus.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire face à cette agitation qui n'est pas nouvelle, je reste serein.
Commentaires
Clair c'est pas fin quand meme de la part de Carignon de lancer sa candidature dans la seule circonscription tenue par l'UMP...
Dans la vie, pour réussir, il faut avoir de couilles au cul. Et de préférence les siennes. (Jouvet Louis)
Voici le commentaire que j'ai laissé hier sur le "blog" de l'actuel président de l'UMP Isère :
Comme ce commentaire semble avoir été censuré, je vous remercie de le diffuser sur votre site.
Sincères salutations.
Vous étiez suppléant d'Alain Carignon, et vous êtes devenu député parce qu'il a été nommé Ministre.
Maintenant qu'il veut revenir, ce serait normal que vous lui laissiez la place !
Merci à tous pour vos messages, et en particulier à ceux, ici même, par courriel, téléphone ou lettre, qui me témoignent leur soutien.
Je dirais qu'il y a dans cette affaire un arrière-goût de conception patrimoniale des mandats électifs qui me choque. Les mandats appartiennent aux citoyens qui les confient à des élus pour une durée donnée. Aux citoyens seuls appartiennent en définitive la légitimité et la décision.
Par ailleurs, la tentative de réécriture de l'histoire est édifiante. La vérité est la suivante.
Je n'étais pas suppléant du maire de Grenoble lorsque j'ai été élu pour la première fois en 1988. Puis en 1993, j'ai d'abord refusé d'être son suppléant, avant de céder, par solidarité et devoir politique, sur l'insistance personnelle de Nicolas Sarkozy et à la demande pressante de l'intéressé. On est loin du "cadeau" à un suppléant ! Il y a là des nuances qui n'échapperont à personne et qui n'auraient jamais dû échapper à certains...
J'ai ensuite été réélu député, parfois malgré les vents contraires, et alors que les difficultés personnelles ne m'étaient pas épargnées, en 1997 et en 2002.
Par trois fois donc, les électeurs de Grenoble et du Grésivaudan m'ont renouvelé leur confiance au suffrage universel direct.
Cette force qui m'est ainsi donnée, il est clair que je ne laisserai personne la bafouer. Et je sais par ailleurs que la formation politique à laquelle j'appartiens en a pleinement conscience dans les instances qui seront appelées à délibérer le moment venu.