Le nouveau tracé de l'A 51
Je me suis entretenu ce jeudi avec le Ministre des Transports, Dominique PERBEN, sur la décision qu'il vient d'annoncer pour le tracé de l'A 51.
Je n'ai pas caché tout au long de ces années ma préférence, en tant que Grenoblois, pour un tracé direct, mais je crois aujourd'hui que l'heure n'est plus à débattre de nos préférences sur les tracés, mais à s'unir pour la réalisation d'une liaison autoroutière vers le Sud dont nous avons un impérieux besoin.
Je le dis clairement car je pense que nous n'avons plus les moyens d'attendre une énième remise en cause de ce choix qui s'apparenterait alors, compte tenu des nouveaux délais d'instruction et du débat public à un renoncement pur et simple à une voirie autoroutière vers le Sud.
D'autre part, le Ministre m'a assuré de sa volonté de construire le tour de table financier permettant cette réalisation, tour de table dans lequel l'Etat prendra toute sa part.
Je crois donc que Grenoble est aujourd'hui placée devant une alternative qu'elle doit trancher :
- ou bien s'engager avec toutes nos énergies dans cette réalisation,
- ou bien revoir durablement à la baisse nos ambitions.
Commentaires
Il y a peut-être, comme vous le citiez, des intermittents de la politique (Cf les débats dans la presse concernant la 1ère circonscription) , mais il y a aussi des intermittents de la réflexion : juin 2003,viste du Ministre, tout semblait aller contre le tracé par Gap(coût, géologie, altération de l'environnement etc...) et maintenant "l'heure n'est plus à débattre" !!!!!!! Finalement, les élus de gauche avaient eu raison de ne pas venir.
Tiens celà ressemble fort au débat sur le CPE : l'heure n'est plus à debattre
Encore une fois, que voulons-nous ? Je redis avec force que Grenoble ne peut plus, ne doit plus se laisser asphyxier et qu'il y avait urgence à prendre une décision.
J'ai regretté à l'époque l'absence des élus de gauche à la visite ministérielle dont vous parlez : c'était le moment du débat.
Des débats, il y a encore eu avec la Commission du Débat Public qui a, de juin à octobre 2005, mené 24 réunions publiques avec 3800 personnes, il y a eu 17843 connexions sur le site internet du débat, 18 interventions de spécialistes lors des réunions, 31 cahiers d'acteurs, 139 contributions sur le site internet et 220 questions écrites à la Commission.
C'est sur cette base que le Ministre a pris sa décision. Elle est ce qu'elle est mais il y a le temps du débat (il a eu lieu), le temps de la décision et maintenant le temps de la réalisation dont nous avons un besoin impérieux et vital.
Enfin, pour le CPE, je vous rappelle que la porte du Premier Ministre est toujours ouverte pour discuter des aménagements. Il y a d'un coté, une offre de dialogue, et de l'autre, un ultimatum par ailleurs contraire aux règles républicaines...