Cette semaine, j’interviens à nouveau dans le débat sur le projet de loi "Droit d’Auteur" qui se poursuit depuis mardi à l’Assemblée nationale. Si les amendements négociés avec le ministère de la Culture et que je propose aujourd’hui sont votés (notamment les n°315, 316, 317, 319, disponibles ici), la France deviendra le premier pays d’Europe à garantir par la loi l’interopérabilité, c’est-à-dire la liberté pour tout utilisateur d’utiliser le logiciel de son choix pour la lecture d’une œuvre protégée – musique ou film. C'est aussi l'assurance d'une sécurité juridique totale pour la communauté des développeurs et des utilisateurs de logiciels libres.

Les amendements que je propose visent également à permettre aux chercheurs de mener et de partager sans limite avec la communauté scientifique leurs travaux sur les mesures techniques de protection des oeuvres. Ils introduisent également dans la loi la possibilité pour les professionnels de la sécurité informatique de tester les mesures techniques de protection, et éventuellement de communiquer sur leurs éventuelles incidences sur la sécurité pour les utilisateurs et leurs systèmes d’information.

Par ailleurs, la sécurité des systèmes d’information et des données personnelles est désormais garantie, grâce à l’amendement n°273 présenté par mon collègue Bernard Carayon, qui a été adopté mardi. Il prévoit notamment que la CNIL et la Direction Centrale de la Sécurité des Systèmes d’Information donnent une autorisation préalable à la mise sur le marché d’une mesure permettant le contrôle à distance de certaines fonctionnalités d'un système ou l’accès à des données privées.

Outre le fait qu’elles garantissent la sécurité juridique du logiciel libre, ces nombreuses avancées en faveur de la liberté de la concurrence et de la sécurité informatique sont essentielles au développement d’une offre légale diversifiée et saine, pour les consommateurs comme pour les auteurs et les industries culturelles.