« Vous n'avez été qu'un député de "bonne" fortune, qui n'a été représentant du peuple que grâce à Alain Carignon. »

Et vous croyez qu'Alain Carignon est arrivé seul à la tête de Grenoble et du département de l'Isère ? Derrière chaque victoire politique, il y a des hommes, publics ou non, toujours désintéressés, qui savent s'effacer quand nécessaire pour le bien de la cause commune.

J'ai été élu sur mon nom en 1988, je n'étais le suppléant de personne. Pour la cause commune, et malgré les nombreuses réticences de mes partisans, j'ai accepté d'être son suppléant en 1993, à sa demande et conformément au souhait de Nicolas Sarkozy, afin de lui servir de "tremplin" vers le portefeuille ministériel qu'il convoitait. J'ai d'ailleurs déjà eu l'occasion de m'en expliquer.

En 1997, en pleine "vague rose", les électeurs m'ont renouvelé leur confiance. J'ai été réélu à nouveau en 2002, alors qu'on m'avait opposé des candidats de droite, certains ayant pris le même logo UMP que moi. Cela fait donc 18 ans que je travaille pour la première circonscription de l'Isère, et je n'ai été suppléant qu'une seule fois, pour rendre service à M. Carignon à une époque où pourtant son avenir s'assombrissait, et que bien sûr, j'en étais parfaitement conscient. La lâcheté alors eût été d'écouter toutes les mises en garde que l'on m'adressait, et de refuser à tout prix cette suppléance qui n'avait aucun sens puisque j'étais le député sortant.

« Vous n'avez été qu'un député médiocre dont le seul grand fait d'armes a été votre fausse vraie amitié avec Massoud. Toujours du vent. »

Que savez-vous de mes relations avec le Commandant Massoud pour vous permettre ce genre de jugement ?

Ces 18 dernières années, mon engagement pour les Droits de l'Homme a été constant. J'étais en Arménie après le terrible tremblement de terre et lors de la guerre pour le haut Karabagh, en Roumanie lors de la chute de Ceaucescu, en Yougoslavie lors de son éclatement, comme au Liban pendant et après la guerre, ou en Angola auprès de Jonas Savimby, ou encore comme président du groupe d'étude sur le Tibet auprès de Sa Sainteté le Dalaï Lama.

Et oui, j'étais avec le Commandant Massoud dans le Panshir sur les différents fronts de la guerre qu'il menait seul contre les Taliban. Lorsqu'il est venu en Europe pour se rendre à Strasbourg à la demande de Nicole Fontaine, notre amitié était suffisamment forte pour qu'il réponde à mon invitation et me rende visite à Paris, à l'Assemblée Nationale.

« Vous n'avez été qu'un député qui a travaillé les 6 mois, les 6 derniers (encore grâce à Alain Carignon) alors que vous avez méprisé le terrain pendant la quinzaine d'années de votre "bonne" fortune. »
« Vous avez été le député qu'on a le plus vu à la télévision lors des questions écrites au gouvernement, cela servait de caution à votre peu de travail. »

Si ce que vous écrivez comportait une once de vérité, croyez-vous que les candidats de droite envoyés contre moi aux dernières élections législatives auraient fait un score si faible ? Méprisez-vous à ce point les électeurs de la première circonscription qui réélisent un député si inactif ? Et méprisez-vous aussi, dans le même mouvement, la quasi-totalité des élus de droite et du centre de la circonscription, qui soutiennent ma candidature, notamment en raison du bilan de notre action commune ?

Outre mon engagement pour les questions internationales - qui m'a valu de me voir confier par le Premier Ministre une mission parlementaire sur le co-développement - je suis mobilisé en permanence sur :

  • l'emploi : comme je l'ai répondu à polimeri, « le gouvernement ne cesse de soutenir l'emploi, et sur le secteur dont je suis l'élu, j'agis moi-même dans ce sens : que ce soit à Montbonnot où avec André Eymery nous avons développé la ZIRST (plus de 4000 emplois créés en moins de 10 ans), à Bernin (1500 emplois en 5 ans), ou sur Meylan où je suis en ce moment même en négociation avec Thierry Breton pour permettre le redémarrage de plusieurs entreprises qui risqueraient autrement le dépôt de bilan. Il s'agit là aussi de plusieurs centaines d'emplois. De même que, à la demande des syndicats de HP, je m'étais investi sur ce dossier pour que le plan définitif soit - et cela a été le cas - revu dans un sens acceptable pour permettre un avenir de HP à Grenoble... »
  • le logement : au niveau national, grâce projet de loi portant engagement national pour le logement, la mise en chantier de logements est passée de 310 000 en 2002 à 430 000 en 2006 ; de 327 000 permis de construire en 2002, nous sommes aujourd'hui passés à 555 000 ; quant aux logements sociaux, seulement 42 000 ont été construits en 2000, contre 80 000 en 2005 et 100 000 à prévoir pour 2007. Dans le Grésivaudan, sur accès site (= SDH + OPAC 38), 1000 logements sociaux seront construits d'ici 2010.
  • les déplacements : depuis 1993 j'ai toujours milité et suis intervenu maintes fois (que ce soit sur ce blog dans des billets reflétant mes interventions et prises de position récentes, dans la rue avec les automobilistes), pour que la Rocade Nord soit enfin réalisée ; je ne me suis pas dispensé de protester quant à la conduite désastreuse des travaux du Tram3 et leurs désagréments tant pour les riverains et la circulation que pour les commerçants ; j'ai toujours maintenu mon implication dans le dossier de l'A51, d'abord auprès de Gilles de Robien puis de Dominique Perben. J'ai toujours oeuvré pour une fluidification des transports dans l'agglomération grenobloise, préoccupation aujourd'hui majeure de ses habitants.
  • la santé, la solidarité et le handicap : Xavier Bertrand vient, après mes interventions, d'affecter 9 millions d'euros supplémentaires au CHU de Grenoble, et Philippe Bas est intervenu, à ma demande, en faveur de l'institut Ninon Vallin.
  • la sécurité, qui inquiète tant nos concitoyens, et l'amélioration du cadre de vie.
  • l'environnement et le développement durable, avec la mission sur l'effet de serre, mais aussi au niveau local.

Je ne refuse par ailleurs jamais de donner un coup de main à des collègues parlementaires ou des élus locaux qui me sollicitent.
Je tiens une à deux fois par semaine des permanences pour recevoir ceux qui le désirent - quelles que soient les personnes, il suffit qu'elles appellent à ma permanence pour qu'un rendez-vous soit fixé en général sous huitaine - ainsi que des visites systématiques de terrain pour entendre dans la rue ce que mes concitoyens ont à dire.

Quant à vos reproches sur le fait que je siège trop à l'Assemblée Nationale, on croit rêver ! Pourquoi élit-on un député, sinon pour qu'il siège à l'Assemblée Nationale en tant que représentant du peuple ? D'ailleurs je ne fais pas qu'y siéger, et je vous suggère d'aller consulter ma fiche sur le site de l'Assemblée Nationale - où vous trouverez des liens vers 45 questions écrites, 142 propositions de loi, 12 rapports que j'ai effectués lors de cette législature et mes interventions en séance publique depuis janvier 2004 - ainsi que mon billet sur le bilan de l'activité parlementaire.

« Vous ne devriez pas, monsieur le député, donner des leçons de morale dans "Le Monde". Remember 3 mots-clefs : femme de ménage, yaourt, valises. »

"Le Monde" a mis dans ma bouche des propos que je n'ai jamais tenus. J'ai d'ailleurs exprimé ma vive désapprobation à la journaliste qui a rédigé cet article.

Je ne donne donc aucune leçon de morale, mais ne fais pas non plus de la "transparence" mon drapeau, alors même que je peux déclarer mon patrimoine (ainsi que je le fais depuis 18 ans que je suis à l'Assemblée Nationale), ainsi que mes revenus, qui sont totalement traçables.

Mais si je ne donne pas de leçon, j'entends encore moins en recevoir. Vos sous-entendus et menaces ne sont d'aucun effet car ce qui devait être jugé l'a été, sans qu'aucune inéligilité ne soit venu interrompre mon mandat.

« Vous êtes le député le moins fair-play que je connaisse. Les élus de Bordeaux ont eu la classe. Pas vous! Mais il est vrai, comme on dit au rugby, que vous avez su pratiquer le coup de pied à joueur à terre. »

Le maire de Bordeaux était le suppléant en titre d'Alain Juppé l'an dernier, lorsque celui-ci a dû démissionner pour un an. Il est parfaitement normal dans ce cas qu'il puisse retrouver son siège au terme de cette année, si, comme cela semble être le cas, les Bordelais le souhaitent également. Vous comprenez bien que ceci n'a rien à voir avec la situation grenobloise : ni les sondages, dévastateurs pour "votre maître", ni la légitimité de sa démarche, ni le calendrier à tous points de vue, ni même les conditions de la suppléance...

« Et bien sûr, vous allez vite effacer ce texte de votre blog, car c'est dur de voir sa médiocrité en face. »

Je laisse avec gourmandise ce genre de commentaire à l'appréciation de ceux qui le liront, car il en dit plus long à lui tout seul sur la nature de votre démarche que tout le contenu de votre diatribe impotente.

Mon modérateur me charge de vous dire cependant que ce genre de commentaire n'a pas sa place sur mon blog, non pas tant pour son contenu haineux, ni même pour sa bêtise, mais parce qu'il n'a aucun rapport avec le sujet de l'article. Comme d'habitude lorsque vous prenez la peine de poster un message, quel que soit le pseudo que vous utilisez. Mais si vous tenez tant à utiliser l'Internet pour cracher votre venin, pourquoi ne pas ouvrir votre propre blog ?

Et si maintenant je peux regarder le concert de Johnny en paix, merci.