Le débat sur la burqa revenant dans l'actualité je ne peux que rappeler ci-dessous la position que j'avais exprimée le 23 juin 2009.

J'ajoute que depuis lors cette conviction n'a fait que se raffermir. Et qu'à la question de savoir s'il faut où non une loi d'interdiction totale dans tout espace public (et donc y compris dans la rue) ma réponse est catégoriquement OUI.

Et que l'on ne vienne pas me sortir l'argument « bateau » de la « stigmatisation ». Le billet ci-dessous, comme tous les débats à ce sujet le dit assez clairement : le voile n'est pas un précepte islamique mais une pratique culturelle. Une culture totalement étrangère à la nôtre, qui agresse nos valeurs et doit donc être combattue de façon radicale.

Burqas sous la Tour Eiffel

Photo Under The Eiffel : Unspoken (Part 2) par Jay-Chili sous licence CC-By-NC-SA


La burqa en débat (23 juin 2009)

La première fois que j'ai vu une femme porter la burqa, c'est-à-dire le voile intégral qui ne laisse apparaître que les yeux, voire qui les dissimule derrière un grillage, c'était en Afghanistan.

Nous étions en l'an 2000 et pourtant j'avais l'impression d'avoir fait un saut dans le moyen-âge.

Deux Islam s'y affrontaient :

  • chez le commandant Massoud dans la vallée du Panshir des femmes dévoilées étaient maîtresses d'école.
  • d'autres traditions tribales imposaient quant à elles la burqa.

Dans les deux cas les imams validaient pleinement, au nom du même Islam, les choix et les pratiques des différentes communautés. Ce qui revient à dire que la burqa n'est pas une résultante de préceptes coraniques, mais bel et bien un choix idéologique, politique et culturel et non un choix religieux.

Des choix qui sont donc la résultante de règles de vie en vigueur dans une société donnée.

Et il est clair que notre société française, basée sur la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, sur l'égalité homme-femme, mais également sur une tradition culturelle héritée de sa longue histoire, ne peut tolérer des pratiques aussi contraires à ses valeurs.

En poussant la logique de ce raisonnement, on peut même dire que l'existence de pratiques sur notre sol telles que le port de la burqa constituent une forme d'agression de nos règles de vie commune et de nos valeurs républicaines.

J'ignore si le débat doit aboutir à légiférer mais, si tel devait être le cas, le législateur devrait à mon sens réfuter par avance tout argument visant à l'accuser d'islamophobie puisque, comme je vient de le rappeler, la burqa n'est pas la résultante d'un choix religieux mais bien d'une pratique sociétale.

D'autre part, je suis surpris de voir que personne ne met en avant les exigences minimales de la sécurité publique. N'est-il pas normal d'être en mesure d'identifier aisément les citoyens dans la rue, d'éviter qu'une personne recherchée ne se dissimule sous ce type de vêtement ? Voire la sécurité dans la circulation de personnes ainsi limitées dans leurs mouvements et leur vision ?

En résumé il ne me paraît pas le moins du monde scandaleux ou attentatoire à la liberté religieuse que d'interdire le voile intégral dans la rue. Ce qui me paraîtrait scandaleux au contraire serait que l'on tolère dans notre société le développement de telles pratiques, qui sont étrangères à toutes les valeurs sur lesquelles elle repose.

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