En 2004, François Fillon avait parlé d'un 21 avril à l'envers ; que dire en 2010 alors que le total gauche, à 56%, progresse de 6% par rapport à 2004 ! Pour la droite parlementaire c'est le score le plus bas depuis le début de la Vème République !...

En Isère l'UMP rassemble moins d'un électeur sur trois.

À Grenoble c'est désormais un électeur sur quatre, alors que le candidat Sarkozy a recueilli 47% aux Présidentielles 2007.

Crise, récession, enjeu régional peu lisible, les causes ne manquent pas pour tirer vers le bas la participation en général et le soutien au gouvernement en particulier, les élections intermédiaires étant généralement difficiles pour le pouvoir en place.

Mais là, le message des urnes va bien au-delà des clichés traditionnels.

Et, comme on aurait tort de croire que les Français par ce vote créditent la gauche d'une capacité à mieux faire que le gouvernement en place, quels enseignements tirer ?

  • Un enseignement national :
    L'organisation politique de la droite et du centre est à revoir. Il ne faut pas confondre unité et uniformité ; il faut une offre plus diversifiée, incarnant mieux les courants et traditions gaullistes, libéraux et centristes. Je ne doute pas que des voix s'élèveront...
  • Un enseignement régional :
    L'étiquette politique n'est pas un argument suffisant pour revendiquer l'honneur de diriger une Région comme Rhône-Alpes.
  • Un enseignement isérois et grenoblois :
    Avec des résultats pire que jamais, l'UMP isèroise et grenobloise va-t-elle enfin comprendre que l'on ne peut gagner sans travailler, sans s'ouvrir aux autres, sans porter un projet capable de fédérer les énergies et de provoquer l'élan indispensable à toute victoire ?

Voir aussi l'article du Monde.fr : Sur Internet, les militants UMP se retournent contre Sarkozy