Depuis 17 ans, la Commission européenne édicte des normes pour réduire de manière constante la pollution automobile. La norme Euro 4, entrée en application le 1er octobre 2006, impose de nouvelles limites aux constructeurs, divisant globalement par deux les valeurs précédemment prévues par la norme Euro 3 datant de 2002. Grâce à cette démarche, en moins de vingt ans les émissions polluantes des poids lourds ont été considérablement réduites :

  • six fois moins de monoxyde de carbone dans les gaz d'échappement
  • cinq fois moins d'oxydes d'azote
  • une réduction dans les mêmes proportions du volume des particules et des hydrocarbures imbrûlés.[1]

L'objectif des normes Euro sur les émissions polluantes est d'inscrire les transports routiers dans la logique du protocole de Kyoto. Un effet majeur de l'instauration et de l'évolution de ces normes est l'évolution technologique qu'elles impliquent, afin de rendre moins polluants les véhicules automobiles en général, et les poids lourds en particulier, dans un souci conjoint d'économie d'énergie et de rentabilité de la mise en oeuvre de ces technologies.

Une démarche que la France doit poursuivre : il s'agit non seulement de la protection de l'environnement, mais aussi du développement de nouveaux procédés qui sont à même d'alléger voire de supprimer notre dépendance aux hydrocarbures, dont nous savons que leur coût de production ne fera qu'augmenter à l'avenir en raison de la rareté croissante des ressources et de la complexité d'extraction des nappes dont l'exploitation n'est pour l'heure pas rentable.

D'une manière plus générale, il est devenu primordial de pratiquer ce que d'aucuns nomment l'éconologie, c'est-à-dire l'adaptation de nos habitudes de consommation aux objectifs fondamentaux de préservation de nos ressources et de respect pour notre planète ; mais aussi de développer tous les outils qui agiront à un niveau plus global comme un multiplicateur d'efficacité de cette démarche individuelle.

Je souhaite que la France explore toutes les nouvelles pistes technologiques pour remplir ses obligations au regard du protocole de Kyoto, mais aussi parce que je pense que la maîtrise de ces technologies sera extrêmement porteuse économiquement dans les décennies à venir.


POUR ALLER PLUS LOIN


Notes

[1] voir Le Figaro Économie du 13 décembre 2006, Des camions plus propres grâce à l'Europe.