Six mois se sont écoulés depuis les élections internes à l'UMP38 et la victoire des candidats présentés par Michel Savin.

Des candidats que j'ai soutenus, et une victoire portée par tous ceux qui refusaient la spirale de l'échec dans laquelle l'UMP Isère s'était enfermée, et qui s'était vu couronnée par la perte de la première circonscription en 2007 et des deux cantons UMP de Grenoble en 2008 ainsi que le score historiquement le plus bas jamais enregistré aux élections municipales.

Des résultats incontestables même si le clan des perdants a tout fait pour empêcher qu'ils ne soient validés.
Confirmés par les instances nationales, confirmés par la justice, ces résultats disent clairement la volonté démocratique des militants de l'Isère de tourner la page.
Ainsi, dans la première circonscription symboliquement et numériquement la plus importante c'est avec 38 voix d'écart que le candidat de Michel Savin l'emportait sur celui du président sortant.

Six mois plus tard, tout se passe comme si le changement porté par ce vote s'était borné à l'élection d'un nouveau Président :

  • Pas d'exécutif départemental pour mettre en œuvre les nouvelles orientations; on peut lire sur le site de la Fédération que la validation du nouvel exécutif départemental est « en cours par le bureau politique national ». Depuis six mois...
  • Pas de discussions avec les principales formations associées à l'UMP (centristes, gaullistes, radicaux) pour fixer les conditions de l'union et arrêter une stratégie commune en vue des prochaines échéances électorales.
  • Pas de réflexion (à ma connaissance), ni de processus en cours pour arrêter une stratégie de reconquête à Grenoble et dans l'agglomération grenobloise.

Certes, je comprends bien que des bâtons sont mis chaque jour dans les roues de la nouvelle équipe, et que certains mauvais perdants usent de leur influence pour paralyser la machine. Je sais également dans quelle situation financière désastreuse se trouve la Fédération Iséroise laissée totalement exsangue par l'ancienne direction.

Mais c'est oublier qu'en Démocratie le dernier mot revient toujours au suffrage populaire, car c'est de lui et de lui seul que procède toute légitimité. Les statuts de l'UMP ne dérogent pas à cette règle puisqu'ils prévoient que l'exécutif départemental doit être ratifié (recevoir l'approbation) par le Comité Départemental issu des élections internes.

  • Alors à quand le respect du suffrage des militants exprimé dans les urnes en novembre 2008 ?
  • À quand une stratégie de reconquête à Grenoble ?
  • À quand des discussions visant à réunir les conditions de l'union attendue par tous pour les prochaines échéances ?

On le voit la question posée n'est pas celle des moyens. C'est, tout simplement, celle d'une volonté politique.